Dans les eaux troubles au large des côtes gabonaises, une tragédie impitoyable a frappé la plateforme pétrolière de Becuna, exploitée par le géant franco-britannique Perenco. Le 20 mars dernier, un sinistre incendie a dévoré l’espoir et la vie de cinq travailleurs, laissant une sixième personne portée disparue, plongeant leurs proches dans un abîme d’angoisse. Cette catastrophe, inscrite dans l’histoire comme le pire accident jamais survenu dans le secteur pétrolier gabonais, ébranle les fondations mêmes de l’industrie.
Les flammes dévastatrices ont déferlé sur la plateforme à la suite d’une opération de workover dans un puits, transformant une procédure routinière en cauchemar. Des familles sont désormais plongées dans le deuil et des collègues dans l’horreur. Les autorités gabonaises se sont mobilisées pour enquêter sur les circonstances exactes de l’incident et assurer que justice soit rendue aux victimes.
Les images sont insoutenables
Géant de l’industrie pétrolière dirigé par la famille Perrodo en France, cette société étend son emprise sur 29 blocs en mer et sur terre au Gabon. Mais à quel coût ? Le profit ne doit pas primer sur la sécurité. Trop souvent, les tragédies comme celle de Becuna sont sacrifiées au nom de la rentabilité. Mais le prix humain de ces désastres ne peut être quantifié en barils de pétrole.
Il est temps que les gouvernements, les régulateurs et les entreprises prennent des mesures pour garantir que de telles tragédies ne se reproduisent plus. Les familles endeuillées méritent plus que des condoléances ; elles méritent la justice et l’assurance que leurs proches n’ont pas péri en vain.
Alors que le monde contemple avec horreur le bilan de l’incendie à Becuna, une question lancinante persiste : combien de vies faudra-t-il encore sacrifier avant que l’industrie pétrolière ne place la sécurité avant les profits ?