Dans une vidéo bouleversante qui a secoué les réseaux sociaux, un directeur d’école au Gabon est apparu, brandissant une débroussailleuse, symbole poignant de son combat quotidien. Avec une voix tremblante mais déterminée, il a lancé un cri de détresse :
« Regardez cette broussaille ! Vous imaginez un seul instant les serpents qui peuvent sortir de là ? Des gros pitons ! Si nous ne désherbons pas cette forêt, on va se retrouver envahis par des reptiles. On peut s’accommoder au manque de craie, au manque de fournitures scolaires, mais est-ce qu’on peut également s’accommoder avec les reptiles ? »
Son regard, empreint d’inquiétude et de frustration, a scruté l’horizon menaçant, où la végétation sauvage menace de submerger l’espace de jeu des enfants. Puis, d’une voix chargée d’émotion, il a poursuivi :
« Voici cet outil que vous devez maîtriser. Ça dépasse l’APC. Les autres crient honneur et fidélité à la patrie dans des grosses cylindrées climatisées. Voilà ce que nous, directeurs d’écoles, sommes obligés de devenir pour protéger les enfants d’autrui. »
Ces paroles, pleines de désespoir mais teintées d’une détermination farouche, ont révélé la réalité brutale de la situation des écoles au Gabon. Ces directeurs, souvent livrés à eux-mêmes, sont les héros méconnus d’une bataille pour l’éducation, une bataille que personne ne devrait mener seul.