Au Gabon, le mariage homosexuel demeure au cœur d’un débat passionné, où s’affrontent tradition et modernité des droits individuels. Les positions divergent : d’un côté, une défense acharnée de la tradition, où le mariage est perçu comme l’union sacrée entre un homme et une femme ; de l’autre, un appel à l’adaptation des lois pour refléter la diversité de la société contemporaine. Face à ces enjeux, quel positionnement le CTRI adoptera-t-il
Depuis la dépénalisation de l’homosexualité à travers le monde, des mouvements de soutien à la communauté LGBTQ+ ont surgi, traduisant une volonté croissante d’inclusion et de reconnaissance. Toutefois, des gestes symboliques tels que le mariage entre personnes du même sexe continuent de susciter polémiques et désaccords au Gabon.
Bien que le Code civil gabonais ne spécifie pas explicitement que le mariage est réservé à une union hétérosexuelle, les interprétations juridiques et sociales demeurent ancrées dans les normes établies en 1978. Cette discordance entre la loi et les aspirations de certains membres de la société met en lumière les lacunes du système juridique en matière de protection des droits des minorités sexuelles pensent les défenseurs des droits de ces individus.
Fiançailles homosexuelles à Makokou en 2020. L’indignation avait été totale .
La récente accession au pouvoir du général Brice Clotaire Oligui Nguema va relancer le débat sur le mariage homosexuel. Affichant une opposition catégorique à cette pratique, le général met en avant la nécessité de préserver l’honneur et les valeurs traditionnelles du peuple gabonais. Cependant, cette position est contestée par ceux prônant une approche plus progressiste des droits LGBTQ+.
L’arrestation de deux femmes pour avoir célébré leur engagement avait soulevé les tensions persistantes autour de cette question. Si certains y voient une transgression des valeurs traditionnelles et morales, d’autres considèrent cet acte comme une affirmation courageuse de l’amour et de l’identité individuelle.
Le débat sur le mariage homosexuel au Gabon s’inscrit dans un contexte plus large de lutte pour les droits des minorités et de réflexion sur l’évolution de la société gabonaise. Les prochains mois seront décisifs quant à l’évolution de la législation sur le mariage et des droits des minorités sexuelles. Face à ces enjeux, quel positionnement le CTRI adoptera-t-il ? Sera-t-il en faveur du maintien des traditions ou soutiendra-t-il une évolution des droits individuels pour garantir l’égalité pour tous ?
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