Il aura fallu trois longues décennies pour que cela se produise. Trente ans d’attente, de frustrations, d’exclusions et de luttes acharnées. Mais cette fois, c’est fait : Gervais Ndong Obiang, fils de la puissante communauté Yengüin, retrouve pour les siens les bancs de l’Assemblée nationale. Une victoire électorale qui résonne comme un retour aux sources et un moment historique pour tout le canton Kyé.
La dernière fois qu’un Yengüin avait franchi les portes du Palais Léon Mba, c’était en 1990. À l’époque, feu Adrien Nguemah Ondo, originaire d’Ayananga Mba Mengome, portait haut la voix du Kyé au sein de l’institution. Il deviendra même 3ᵉ vice-président de l’Assemblée nationale (1990-1996), durant la législature de l’ouverture démocratique, celle-là même qui donna naissance à la Constitution de 1991, encore aujourd’hui pilier de la République et référence de la Transition.

Ci-dessus, à gauche feu Adrien Nguemah Ondo, à droite , Gervais Ndong Obiang
Depuis, plus rien. Trente ans de silence politique. Trente ans durant lesquels la plus grande communauté du canton a été mise sur la touche, divisée, marginalisée. Mais cette longue traversée du désert appartient désormais au passé. Avec l’élection de Gervais Ndong Obiang pour la législature 2026-2032, les Yengüin signent leur grand retour dans la Maison du Peuple.
Et pour la communauté, l’émotion est immense. « C’est une victoire collective, une revanche sur l’histoire », confie un notable local. Les attentes sont désormais immenses : tout le monde espère que le nouveau député marchera dans les pas de Nguemah Ondo, fondateur du Morena Unioniste et artisan du pont Yembit/Woleu, symbole concret de l’action politique au service du développement local.
Ce retour n’aurait d’ailleurs pas été possible sans l’appui d’un autre fils du terroir : Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de l’UDB et chef de l’État de Transition, lui-même Yengüin de Nkoum Yengüin èbikam èbe Essö Mezang, qui a décidé d’investir Gervais Ndong Obiang comme porte-voix de la communauté, fils de Dido – Balancia.
Aujourd’hui, les projecteurs sont braqués sur lui. Sa mission : porter haut les couleurs du Kyé, redonner à ce canton stratégique la place qu’il mérite et répondre aux espoirs d’un peuple décidé à tourner la page de l’oubli. Après trente ans d’absence, les Yengüin sont de retour sur la scène nationale et ils n’ont pas l’intention d’en repartir.









