Les murs de la paroisse Saint-Marc du PK 13 résonnent encore des murmures de méfiance et de suspicion. En l’espace de quelques jours, cette paisible communauté chrétienne a été ébranlée par une vague de cambriolages aussi étranges que troublants, laissant planer de nombreuses zones d’ombre. Tout commence une semaine avant le départ précipité du curé Simon Tchimougou pour la France, destination Perpignan, où il devait rejoindre sa nouvelle affectation.
Ce premier incident, rapporté en toute discrétion, se traduit par le vol d’un ordinateur, d’une somme d’argent liquide et de divers effets personnels appartenant au curé. Mais le véritable mystère se densifie après la cérémonie d’adieux en l’honneur de l’homme de Dieu, cérémonie au cours de laquelle il reçut, entre autres présents, une somme généreuse de 1 million de FCFA de la part de ses fidèles.
Le lendemain de cet au-revoir, le curé, en route pour un bref séjour au Congo, manque son vol en raison d’un problème de visa, retournant ainsi à la paroisse. C’est alors qu’un nouvel incident survient : la chambre du vicaire Christian Mouambi est à son tour cambriolée. Les témoins affirment avoir vu des individus rôder aux alentours de la paroisse, mais aucun signe d’effraction n’a été constaté.
L’inventaire des biens volés laisse perplexe : deux versions contradictoires circulent. Selon certains, un ordinateur, 5 millions de FCFA appartenant à la paroisse, ainsi que des devises étrangères auraient été dérobés. D’autres parlent d’un ordinateur, de 3 millions appartenant à une paroissienne, d’un million de la paroisse, et du million offert au curé lors de ses adieux. Étrangement, certains objets de valeur n’auraient pas été touchés.
Ci-dessous , la paroisse St Marc du PK 13
Le lendemain matin, pendant la messe, l’affaire éclate enfin au grand jour. Une ménagère, en pleine discussion avec d’autres fidèles, révèle l’existence d’un second vol, laissant les paroissiens médusés. Gaston Mouenyi, un prêtre de passage, partage leur étonnement, choqué que ni le curé ni le vicaire n’aient jugé bon de l’informer d’un événement aussi grave, alors qu’ils résident tous à la paroisse.
Plus troublant encore, le curé Tchimougou quitte le Gabon le lendemain, emportant avec lui des secrets qui continuent de hanter les murs de la paroisse. Le vicaire, quant à lui, reste mystérieusement silencieux face aux questions de la presse, refusant toute médiatisation et déviant nos demandes d’entretien. Ce silence, ajouté à l’absence d’informations claires et aux contradictions flagrantes, laisse planer un doute sérieux sur ce qui se trame réellement à Saint-Marc.
Pourquoi tant de réticences à partager des informations ? Pourquoi les vols semblent-ils se produire sans effraction ? Et pourquoi, malgré la gravité des faits, l’affaire semble-t-elle étouffée ? Autant de questions qui méritent d’être posées, car, comme le disent certains, un filou pourrait bien se cacher sous la soutane.
Le mystère demeure, et la vérité, pour l’instant, reste enfouie dans l’ombre des prières non exaucées.