Violence à Port-Gentil : L’Oiseau Rare doit également rendre des comptes pour ses messages destructeurs

Les mesures prises par les forces de défense et de sécurité sont saluées, et l’arrestation d’une trentaine de ces malfaiteurs est un signal fort. Les autorités locales ont reçu des directives claires : traquer, arrêter et traduire en justice tous ceux liés à ces actes barbares, tout en rendant publiques leurs identités pour dissuader d’autres éventuels fauteurs de troubles. Cependant, ces actions, bien que nécessaires, ne suffiront pas à éradiquer ce fléau si l’on ne s’attaque pas aux racines du problème.

La jeunesse gabonaise est aujourd’hui largement influencée par des artistes et des figures publiques qui prônent des valeurs destructrices. Parmi eux, le chanteur L’Oiseau Rare se distingue tristement. Véritable icône de la violence, ses chansons, véritables hymnes à la haine et à la destruction, font de lui un prophète pour une partie de la jeunesse gabonaise. Ce statut, il le doit en grande partie à l’ancien régime, qui, pour des raisons purement électoralistes, l’avait érigé en représentant de la jeunesse gabonaise. Malgré la chute de ce régime, son influence reste intacte, et ses messages de violence continuent de gangrener les esprits.

Scène de violence à Port-Gentil

Il est temps que la justice s’intéresse à ces fauteurs de troubles qui, par leurs paroles ou leurs actions, incitent à la violence. L’Oiseau Rare, et tous ceux qui, comme lui, utilisent leur notoriété pour diffuser des messages de haine, doivent être traduits en justice. Cela doit servir d’exemple à tous ceux qui prônent la violence, que ce soit par la chanson, les réseaux sociaux ou tout autre moyen.

Mais ce n’est pas tout. Les lieux de loisirs qui nourrissent cette culture de violence et de débauche, comme certains bars au nom évocateur, doivent également être fermés. Tant que ces foyers de perversion resteront ouverts, ils continueront d’alimenter le cycle infernal de la violence et de la délinquance.

Des jeunes collégiens dansant sur une chanson de l’Oiseau Rare

Les autorités doivent prendre des mesures plus larges et plus profondes pour protéger la jeunesse gabonaise de ces influences néfastes. La répression des délinquants est un premier pas, mais sans une action déterminée contre ceux qui les influencent, ces efforts risquent de rester vains. Pour rétablir l’ordre et la paix à Port-Gentil, il est indispensable de s’attaquer aux racines du mal. La loi doit prévaloir non seulement contre les auteurs directs de violences, mais aussi contre ceux qui les inspirent.

Port-Gentil doit redevenir une ville où règnent la sécurité et la tranquillité, mais cela ne sera possible que si l’État s’engage pleinement à éradiquer toutes les sources de violence, y compris celles qui sont trop longtemps restées impunies.

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