Dans un tournant inattendu et divertissant de la politique locale, le chef de l’État a récemment imposé une nouvelle règle : les membres du gouvernement devront passer une semaine de vacances dans leur village natal. Ce qui pourrait sembler être une mesure banale s’est rapidement transformé en une pièce de théâtre fascinante, avec une attestation de présence qui ferait rougir de honte les bulletins scolaires les plus rigides.
L’initiative, censée allier détente et engagement communautaire, a pris une tournure originale grâce à une fiche de présence détaillée, supervisée par des responsables locaux. Ce qui aurait pu être un simple séjour de détente est devenu une performance orchestrée, où chaque détail de la présence des ministres est minutieusement contrôlé.
Prenons l’exemple du ministre des Eaux et Forêts, le Général de Brigade Maurice Ntossui Allogo, dont la récente attestation de présence délivrée par NGUEMA ETO RAYMOND, chef de regroupement des villages de Bibè-éba, Ongogo, Essong et Mvemezock, offre un aperçu hilarant de cette nouvelle réalité gouvernementale. Délivrée pour la période du 23 au 28 août 2024, cette attestation ne se contente pas de confirmer la présence du ministre, mais elle donne aussi une dimension presque académique à la manière dont il a été observé.
La fiche de présence du ministre des Eaux et Forêts, le Général de Brigade Maurice Ntossui Allogo,
Extrait de l’attestation de présence :
« En foi de quoi, la présence attestation est établie pour servir et valoir ce que de droit. »
Le ton est donné : la présence du ministre est validée, et il semble que la performance a été un véritable succès, au moins selon les critères locaux. Cependant, la fiche de présence, avec ses horaires détaillés, ses activités réalisées, et même les comportements observés, rappelle étrangement les bulletins scolaires que l’on croyait réservés aux élèves.
La question se pose : le ministre a-t-il réussi à atteindre la note maximale pour son séjour ? Les villages ont-ils été impressionnés par ses activités, ou a-t-il eu des difficultés à se conformer aux exigences strictes de la « feuille de présence »? Et surtout, comment cette mesure de contrôle influencera-t-elle la perception publique des vacances gouvernementales à l’avenir ?
Au-delà de l’aspect ludique, cette situation met en lumière une nouvelle ère de transparence et de surveillance dans les pratiques gouvernementales. Les vacances ne sont plus seulement un moment de repos, mais une scène de performance où chaque geste compte. Espérons que les prochaines attestations de présence seront tout aussi divertissantes et détaillées, offrant ainsi un spectacle politique inoubliable à chaque citoyen.
En attendant, les ministres devront peut-être affiner leurs compétences en matière de présence et de performance, car chaque séjour dans leur village natal est désormais soumis à une évaluation aussi précise qu’un bulletin scolaire.