Un an après : des fonds pour les armes, la santé abandonnée – un choix scandaleux

En l’espace d’un an, les nouvelles autorités gabonaises ont dépensé des milliards pour moderniser les forces armées du pays. Parmi les acquisitions notables figurent :

  • 61 moto-quads et jet-skis
  • 233 véhicules légers
  • 62 engins blindés
  • 104 camions de transport
  • 14 bus de transport
  • 25 bus pour l’hôpital militaire de campagne
  • 21 ambulances
  • 11 engins de travaux publics
  • 2 tracteurs agricoles
  • 5 vedettes zodiac
  • 20 armements mitrailleuses
  • 10 groupes électrogènes
  • 23 mortiers
  • Des aéronefs, entre autres équipements.

Ces dépenses exorbitantes soulèvent une question cruciale : pourquoi une telle mobilisation de fonds pour des équipements militaires sophistiqués alors que le Gabon n’est pas engagé dans un conflit armé, et n’est pas menacé par une guerre imminente ? Avec qui les nouvelles autorités s’apprêtent-elles à entrer en guerre ?

Quelques-unes des tonnes de matériel militaire récemment achetées par les nouvelles autorités du Gabon.

Alors que des milliards sont investis dans les arsenaux militaires, le secteur de la santé gabonais est laissé dans un état de délabrement total. Les hôpitaux sont vétustes, manquent cruellement de médicaments et d’équipements de base, et les conditions de vie des patients sont désespérantes. Cette négligence des besoins essentiels de la population est non seulement choquante, mais aussi criminelle.

Entre temps , voici les conditions dans lesquelles les femmes gabonaises continuent d’accoucher.

Dr. OKOME MEZUI dénonce sévèrement ce choix scandaleux : « Si un meilleur choix des urgences avait été fait, nous ne serions pas dans cette situation catastrophique. » Les fonds qui auraient dû être dirigés vers la réhabilitation des infrastructures sanitaires et l’amélioration des soins médicaux sont détournés vers des acquisitions militaires. Cette décision a des conséquences tragiques, avec des Gabonais qui souffrent et meurent faute de soins appropriés.

Il est impératif que les autorités réévaluent immédiatement leurs priorités. La vie de chaque Gabonais devrait être valorisée davantage que les ambitions militaires. L’état de santé publique doit devenir une priorité, et les fonds doivent être réaffectés pour garantir un accès adéquat aux soins de santé.

L’obsession pour l’armement en période de paix est non seulement incompréhensible, mais aussi profondément injuste pour une population qui a urgemment besoin d’améliorations dans le secteur de la santé. Le gouvernement doit cesser de détourner les ressources essentielles pour des dépenses militaires non nécessaires et concentrer ses efforts sur la revitalisation des hôpitaux et la fourniture de soins vitaux.

Le temps est venu pour une réorientation des priorités et pour que les autorités démontrent qu’elles se soucient véritablement du bien-être de leurs citoyens.

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