Le Gabon est secoué par un scandale d’une ampleur sans précédent : trente-quatre policiers, issus des rangs mêmes des forces de sécurité qui devraient incarner l’intégrité, sont aujourd’hui suspendus pour leur implication présumée dans un réseau de trafic de drogue. Selon notre confrère Info241, cette décision, signée le 7 novembre par le général de corps d’armée Serge Hervé Ngoma, révèle des failles inquiétantes dans l’appareil policier. Il s’agit de trahisons au sein des unités d’élite, notamment la Brigade anti-criminalité (BAC), la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), et l’Office central de lutte anti-drogue (OCLAD). Ces unités, censées protéger la population contre le fléau de la drogue, se retrouvent éclaboussées par des soupçons de corruption profonde.
Face à un tel désastre, des mesures fortes et coercitives s’imposent pour redorer l’image de la police gabonaise et restaurer l’honneur national, gravement compromis par cette affaire. Le général Serge Hervé Ngoma a appelé à une prise immédiate de sanctions disciplinaires et a exigé le retrait de tout matériel en possession des agents incriminés. Mais cela ne saurait suffire.
Loin d’être une simple affaire de sanctions disciplinaires, ce scandale appelle à une révision en profondeur des mécanismes de contrôle et d’intégrité au sein de la police nationale. La transition d’Oligui Nguema, qui avait promis une rupture avec les pratiques douteuses de l’ancien régime, se retrouve aujourd’hui mise au défi de démontrer son engagement pour une sécurité publique irréprochable. La population attend des actes, des décisions intransigeantes, et des sanctions exemplaires. Car ce n’est qu’en purifiant sans compromis les forces de l’ordre que le Gabon pourra espérer restaurer la dignité de l’État et l’honneur de ses institutions.
L’heure est grave, et l’appel à une réaction forte résonne dans tout le pays : il est impératif d’agir pour que la transition ne soit pas ternie par les dérives de quelques traîtres à la nation.