L’annonce récente du Président de transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, concernant la libération de 1000 prisonniers au cours de l’année 2024, a suscité un mélange d’excitation et de prudence au Gabon. Bien que la perspective du retour à la liberté pour de nombreux innocents et détenus politiques ait été chaleureusement accueillie par la population, des inquiétudes émergent quant à d’éventuels favoritismes qui pourraient permettre à des criminels notoires de retrouver leur liberté, notamment Sylvia Bongo et son fils Noureddine.
Aujourd’hui, la une des journaux révèle que Sylvia Bongo et son rejeton auraient été exfiltrés de la prison centrale de Libreville en vue d’un possible départ hors du Gabon. Ces informations font craindre un favoritisme, d’autant plus que l’ancien ministre Lee White, ayant fui le pays, a ouvertement défié les autorités nouvellement en place. La crainte d’une connivence entre le nouveau régime et la famille Bongo et alliés s’intensifie.
Bien que le Président de transition ait assuré que la libération des prisonniers serait régie par des procédures légales strictes, la population reste vigilante. Elle rappelle l’importance de préserver l’intégrité du système judiciaire et de garantir que la libération des détenus serve véritablement la justice et non des intérêts particuliers.
Les prochaines heures s’annoncent cruciales pour confirmer ou infirmer ces informations troublantes et pour évaluer l’impact qu’elles pourraient avoir sur l’estime que le peuple a fondée sur son nouveau chef d’État. La nécessité de transparence et d’équité dans le processus de libération des prisonniers devient impérative pour maintenir la confiance du public dans les institutions et assurer la justice pour tous. La vigilance de la population demeurera, sans aucun doute, un élément déterminant dans la préservation de la démocratie et de l’État de droit au Gabon.