Succession de Teodoro Obiang Nguema : la guerre est ouverte entre deux de ses fils.

Depuis quelques jours, l’on assiste à une guerre de succession entre deux fils du Président de la Guinée Équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

En effet, sur ordre de son frère Teodorín Nguema Obiang Mengue, par ailleurs Vice-Président et en pole position pour succéder au patriarche, Ruslan Obiang Nsue  dort depuis le 16 janvier 2023 en résidence  surveillée.

 

Motif de l’interpellation: il serait accusé d’avoir vendu, à des fins d’enrichissement personnel, un avion de type ATR 72-500 appartenant à la compagnie nationale équato-guinéenne Ceiba Intercontinental.

Ruslan Obiang Nsue

Si, rien n’indique que le Teodoro Obiang Nguema Mbasogo souhaite renoncer au pouvoir après sa réélection il y a quelques mois, on est toutefois tenté de penser que ce fils paierait surtout le fait d’être un potentiel prétendant à sa succession.

Aussi, dans cet affrontement, si Theodorin finit par arriver à ses fins, cela confirmera l’alignement des pays de l’Afrique Francophone en particulier, et spécifiquement de la Guinée Équatoriale, sur ce modèle de succession de père en fils.

Thodorin Obiang Nguema

En effet, tout comme il le souhaiterait, voici d’autres fils de Présidents qui ont succédé à leurs pères à la tête de leur pays; bien évidement après que ceux-ci aient « cassé la pipe » .
– Au Gabon, Omar Bongo Ondimba père et son fils Ali Bongo Ondimba
– Faure Gnassingbé au Togo, toujours au pouvoir, alors que son père avait passé 38 ans à la tête du pays.
– Désiré Kabila père et Joseph Kabila fils de la R.D.Congo.
Et plus récemment, Mahamat Idriss Déby Itno qui a pris le pouvoir au Tchad à la mort de son père Idriss Deby Itno .

Il y aurait même des rumeurs sur des éventuelles successions familiales au Cameroun et au Congo-Brazaville s’agissant de Franck, fils du président Paul Biya, et Dennys-Chrystel, fils du Président Denis Sassou Nguesso.

Avec ces successions systematiques de père en fils, les populations ne sauraient tolérer davantage la gravité des signaux politiques donnés par ces pays censés prôner la démocratie et l’ état de droit.

D’autant plus que ces successions sont porteuses de germes révoltantes susceptibles d’entrainer nos pays dans une instabilité sociale et politique durable.

Mais hélas…la soif du pouvoir semble bien souvent prendre le dessus sur la raison.

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