L’expropriation illégitime, on n’en finit plus.
C’est désormais le premier fléau social de la Cinquième République. Pas un jour ne passe sans qu’un nouveau scandale foncier n’éclate quelque part au Gabon. Tantôt ce sont des étrangers qui arrachent des terres ancestrales à des autochtones pourtant détenteurs de tous leurs papiers, tantôt ce sont des individus proches du pouvoir qui, tapis derrière leur statut et leurs relations, dépouillent impunément des citoyens, avec la complicité d’institutions censées protéger les plus faibles.
Tel semble être le cas à Akanda, derrière le Lycée d’Excellence, où plusieurs familles ont vu leurs investissements détruits par des engins lourds, escortés par les forces de l’ordre et des individus se présentant comme envoyés du Chef de l’État.
« C’est le Chef de l’État qui nous a envoyés », ont-ils osé déclarer.
Parmi eux, selon des témoignages concordants, figurerait Madame Johanna Berre , cités par les victimes comme principaux instigatrice de ces opérations musclées.
À Akanda, un scandale foncier d’une gravité extrême secoue la conscience nationale.
Derrière ce qui semble être un simple différend de propriété se cache en réalité un système organisé de spoliation, où certains utilisent le nom du Chef de l’État comme un bouclier pour couvrir leurs abus.
Au centre du drame : la parcelle n°271, section YQ1, objet du Titre Foncier n°28166, légalement acquise par Jean-Christophe Owono Nguema, gérant de la SCI Immobilière du Nord, auprès de la société Olam Gabon SA.
Or, contre toute logique, c’est cette même Olam Gabon SA qui, après avoir perçu le paiement intégral de la vente, est revenue sur le terrain pour détruire une maison en construction, expulser deux occupants et cela sans aucune décision judiciaire, ni autorisation du parquet.




👉 Ci-dessus : en haut, des images de désolation ; en bas, quelques membres du collectif des sinistrés.
Le plus troublant, c’est qu’Olam Gabon SA affirmait initialement avoir acquis cette parcelle pour loger ses employés. Mais les faits révèlent tout autre chose : c’est bien Olam elle-même qui a vendu plus de deux hectares à la SCI Immobilière du Nord, tout en maintenant un double discours sur une prétendue “affectation sociale”.
Cette contradiction flagrante expose une supercherie préméditée et met en lumière les pratiques opaques d’une société qui semble confondre influence économique et immunité judiciaire.
Plus encore, Olam Gabon SA aurait poussé l’arrogance jusqu’à traverser la voie publique pour aller détruire les clôtures de paisibles citoyens situées sur la parcelle n°1, section YT5, comme le mentionne le procès-verbal du Ministère de l’Habitat.
Cette opération a été menée sans autorisation de l’ANUTTC, sans présentation de documents officiels, sans expertise préalable, et sur la seule base de simples instructions téléphoniques.
Un véritable passage en force, illustrant le mépris total d’Olam pour les institutions de la République et pour les droits fondamentaux des citoyens.
Selon plusieurs sources concordantes, une collusion manifeste existerait entre le Directeur général d’Olam, le Directeur général de l’ANUTTC, Gildas Mikoto, et certains agents de la Conservation foncière.
Ensemble, ils auraient mis en place un système de contournement des procédures légales, permettant la délivrance frauduleuse de titres fonciers au détriment des véritables propriétaires.
Ainsi, l’ANUTTC, censée garantir la transparence et la légalité foncière, apparaît désormais comme une boîte à magouilles au service des puissants un instrument pour dépouiller les citoyens honnêtes de leurs terres, plutôt que de les protéger.
Il convient de rappeler que la Société Nationale Immobilière (SNI), dans un courrier officiel adressé à Olam Gabon SA, a reconnu que la parcelle en cause appartient bel et bien à la SCI Immobilière du Nord, suite à son acquisition régulière auprès d’Olam elle-même.
Cette reconnaissance écrite balaye tous les arguments fallacieux d’Olam et démontre, noir sur blanc, la mauvaise foi de ceux qui prétendent agir pour le compte de l’État ou des employés.
Les démolitions opérées derrière le Lycée d’Excellence d’Akanda traduisent cette dérive inquiétante : des opérations ordonnées par Olam, exécutées par la gendarmerie, sans, semble-t-il, l’aval du Procureur de la République, et malgré l’opposition même de l’ANUTTC.
Pendant que la justice examine encore le dossier, Olam exercerait des pressions, manipulerait des documents et obtiendrait des signatures de magistrats en dehors de tout procès équitable.
Cette affaire dépasse le simple cadre d’un conflit foncier.
Elle pose une question de justice, de dignité et de souveraineté nationale.
Les Gabonais ne peuvent continuer d’être les victimes éternelles d’un système où l’influence économique se substitue à la loi.
Monsieur le Président de la République, l’heure est grave : le scandale Olam–ANUTTC s’impose désormais comme le principal problème social de la Cinquième République.
Le peuple attend une réponse forte, car on ne bâtit pas une Nation sur la supercherie, la corruption et la peur.
Il est temps de rétablir la vérité, de protéger les citoyens honnêtes, et de mettre fin à l’impunité des puissants.












