Scandale financier et déception dans le Woleu-Ntem : Des millions détournés avant le grand concert artistique d’Oligui.

À quelques heures du grand spectacle artistique organisé en l’honneur du chef de l’État, des révélations choquantes secouent le monde artistique gabonais. Un budget de 138 millions dégagé par le trésor public est au cœur d’un scandale de détournement, surfacturation, et préférence pour des artistes étrangers au détriment des talents locaux.

Il semble y avoir des allégations graves pointant du doigt le ministre de la Culture, suggérant un détournement de près de trente millions de fonds. Des manœuvres semblent également être en cours pour détourner les avances sur les cachets des artistes. Les documents comptables révèlent des sommes dérisoires, allant même jusqu’à moins de 400 mille sur un million prévu initialement pour chaque artiste. De manière troublante, les anciens musiciens semblent réclamer une part disproportionnée du budget alloué aux cachets des artistes, rappelant une époque révolue où les artistes étaient traités comme des bouffons sous le règne du despote Ali Bongo. Ces pratiques honteuses et dépassées jettent une lumière crue sur la situation actuelle, soulevant des questions sérieuses sur la gestion des fonds et la justice dans le domaine culturel.

La célèbre chanteuse Princess 12 s’est retirée de la liste des artistes devant se produire lors de ce concert en critiquant, à travers une vidéo, plusieurs irrégularités et des sortes de magouilles qui pourraient s’organiser en raison de l’opacité dans la gestion des fonds et du manque de considération pour les artistes locaux, au détriment de ceux venus d’ailleurs.

Au cœur de cette controverse, Arnaud Eyagha, un artiste devenu soudainement gestionnaire d’événements pour l’occasion, est évoqué en tant que responsable de la manne destinée à payer la prestation des artistes. De nombreux autres noms d’acteurs culturels connus au Gabon sont cités dans ce qui peut déjà être considéré comme une vaste nébuleuse. Si ces allégations se révèlent vraies, cela constitue un véritable scandale et une déception pour un peuple qui aspire à une nouvelle ère de moralité et d’honneur. En plus de ces manigances, on parle également de plusieurs cas de surfacturation concernant le paiement de certains services, notamment une somme de plus de 36 millions alloués uniquement à la location d’une sono. On y voit le spectre de l’ancienne époque Bongo qui continue de régner sur la gestion financière de ce spectacle.

La question cruciale se pose : pourquoi recruter des artistes étrangers pour un événement à caractère national, ignorant ainsi les talents locaux ? La nécessité de privilégier l’intérêt personnel plutôt que de soutenir la vision du « Gabon d’abord » semble contredire les principes prônés par les nouvelles autorités.

Il est impératif que toutes les personnes impliquées dans ces malversations soient tenues responsables devant la loi, servant ainsi d’exemple pour tout individu ayant la responsabilité des finances publiques. La disparition des pratiques passées est cruciale pour garantir le succès de la transition enclenchée par le président Oligui et son équipe déterminée.

Ces révélations soulignent la nécessité urgente de mettre en œuvre des réformes et de lutter contre la corruption afin de préserver la dignité et l’honneur du peuple gabonais pendant cette période de transition.

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