Le monde de la presse gabonaise est en émoi. Une annonce troublante circule : la subvention tant attendue de 500 millions de francs CFA allouée à la presse écrite pourrait être amputée de 100 millions par le ministère de la Communication. Pourquoi ? À qui profitera cette somme ? Les interrogations fusent, et les suspicions de détournement refont surface. Après les années sombres de la corruption sous le régime précédent, ce scénario est inacceptable.
L’augmentation de la subvention de 127 à 500 millions avait été saluée par toute la profession comme un signe fort de la volonté du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, de rétablir la confiance entre l’État et la presse. Ce montant, fruit d’une lutte acharnée des éditeurs, représente plus qu’une aide : c’est le symbole d’un renouveau démocratique et d’une presse libre. Mais aujourd’hui, l’annonce faite par la ministre de la Communication, Laurence Ndong, jette un froid. Contrairement aux années précédentes, elle envisage de ne pas distribuer la totalité de cette enveloppe. Aucune explication valable n’a été fournie, et les professionnels de la presse s’interrogent : où ira cet argent ? L’ombre des anciennes pratiques de détournements plane à nouveau.
Le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a su instaurer une relation de confiance inédite avec la presse. Une confiance qui ne doit pas être sapée par les mêmes manigances qui, jadis, permettaient aux ministres de remplir leurs poches sur le dos des médias. La subvention ne doit pas devenir une caisse noire pour quelques individus, au détriment des véritables acteurs de la presse. Les éditeurs sont déterminés à défendre cet acquis. Ils ne laisseront pas l’histoire se répéter. La ministre Laurence Ndong a une responsabilité cruciale : faire preuve de transparence et de probité dans la gestion de cette subvention. En cette période cruciale de transition, chaque membre du gouvernement doit incarner l’exemplarité. Les Gabonais ne pardonneront pas un énième scandale financier.
Laurence Ndong est prévenue. Toute tentative de détournement sera dénoncée. L’heure est à la transparence et à l’intégrité. La presse libre est un pilier de la démocratie, et cette subvention est sacrée. Le président Oligui Nguema a tendu la main à la presse ; ses collaborateurs doivent suivre son exemple. Le peuple gabonais observe, et l’histoire jugera ceux qui trahissent sa confiance.