C’est une situation révoltante qui scandalise les familles gabonaises : leurs enfants, envoyés à Cuba pour poursuivre des études supérieures, se retrouvent aujourd’hui dans une précarité insoutenable. En cause, une gestion catastrophique des fonds destinés à leur scolarité et à leur subsistance, marquée par des soupçons de détournement au sein de l’ambassade du Gabon à Cuba.
Alors que Cuba fait face à une explosion du coût de la vie en raison de l’embargo, ces étudiants luttent pour survivre dans un environnement déjà difficile. Les retards récurrents dans le versement des bourses et le non-paiement des frais de scolarité mettent en péril leur avenir académique. En mai 2024, une tentative de régularisation via la valise diplomatique a été mise en place, mais elle s’est transformée en un véritable fiasco. Une partie des fonds aurait été utilisée pour régler partiellement les bourses, tandis qu’un montant substantiel semble avoir disparu. La secrétaire de l’ambassadeur défunt, Madame Ntsame, est accusée d’avoir détourné ces fonds, plongeant encore davantage les étudiants dans le désarroi.
Pour les parents, cette situation est inacceptable. Déjà contraints de trouver des moyens laborieux et coûteux pour soutenir leurs enfants, ils se retrouvent face à des obstacles supplémentaires. Les prélèvements frauduleux sur les cartes prépayées et les frais de transfert qu’ils doivent assumer illustrent le calvaire quotidien qu’ils endurent pour compenser l’absence de soutien des autorités. Cette gestion chaotique et opaque est un affront à leurs sacrifices et à leur confiance en l’État gabonais.
Les familles demandent une réaction immédiate. Elles réclament une audience auprès du Premier Ministre pour dénoncer cette situation et exiger des solutions concrètes, notamment le retour à un système de transfert sécurisé des fonds et le remboursement des sommes avancées par les parents. Elles appellent également à une enquête approfondie pour identifier les responsables de cette gestion désastreuse et les traduire en justice.
Ce scandale est une véritable honte pour un pays qui aspire à un renouveau sous la transition. Abandonner sa jeunesse à l’étranger dans de telles conditions est une trahison envers l’avenir même de la nation. Les étudiants gabonais à Cuba méritent mieux. Leur avenir ne peut être compromis par des pratiques indignes et une corruption qui gangrène encore les institutions.
Le gouvernement est maintenant face à ses responsabilités. Agir avec fermeté et transparence est la seule réponse acceptable pour restaurer la confiance des familles et garantir que plus jamais un tel scandale ne se reproduise. L’éducation est un droit, pas une faveur. Le Gabon ne peut construire son futur en sacrifiant sa jeunesse.