Dans cette lettre ouverte poignante, Éric Otsetse adresse des préoccupations profondes à Ya Brice Clotaire Oligui, mettant en lumière ses inquiétudes concernant les nominations controversées et les choix discutables dans la restauration des institutions. Avec une tonalité franche mais empreinte d’amour, Otsetse exprime son désaccord et appelle à une réflexion plus approfondie sur les décisions prises par Oligui.
Ci-dessous, le réquisitoire d’Éric Otsetse
« Je ne suis rien, je n’ai rien. Je n’ai pas les qualifications, je n’ai pas les diplômes, mais, Ya Brice Clotaire Oligui, je te demande de quitter les Gaules, de chercher un autre poste, car, je ne te le cache pas, les gars là-bas te taclent tous les jours avec les petits ponts, à tel point que tu ne comprends rien.
Regarde les personnes que tu as nommées. Oh, Ya Brice Clotaire, as-tu un problème ? Donc, même le gars qui a crié « PDG oyé oyé oyé, Ali Bongo Oyé » dans le bus avec les enfants, tu l’as nommé ? Non, tu as un problème. Non, c’est la restauration du PDG que tu es en train de faire, et non la restauration des institutions. Il y a eu des nominations critiquées parce que les personnes choisies étaient impliquées dans des affaires de crimes rituels ou d’autres mauvaises choses, mais tu les as quand même nommées.
Ya Brice, veux-tu dire que dans ce pays, il n’y a pas de gens intègres, qui n’ont jamais travaillé avec le PDG, qui n’ont jamais collaboré avec le PDG, des personnes capables de gérer l’administration ? Oh, pourquoi fais-tu cela ? Non, là tu exagères. Ali a commencé comme ça lorsque le peuple a attiré son attention en criant… Ali, Ali, Ali attention ! Bon, peut-être que tu veux faire comme Ali, parce qu’Ali avait son défaut. Celui-ci était « laissez-moi au pouvoir, nommez qui vous voulez, faites comme vous voulez, ce n’est pas mon problème : l’essentiel pour moi est d’être au pouvoir ». Mais avec les cris des Gabonais, tu t’es levé, tu l’as chassé du pouvoir, parce que tu étais conscient que ce dernier allait finir par te trahir.
Tu n’as pas oublié quand il t’avait exilé au Sénégal et quand tu es revenu, qu’as-tu fait ? Tu l’as destitué. Donc, toi comme lui, tu vas également boucher tes oreilles, boucher, boucher tes oreilles ? Celui-ci est impliqué dans des crimes rituels. Celui-là a volé. Celui-ci est un bandit. Ce sont ces individus que tu nommes en affirmant que tu es venu pour restaurer les institutions. Ya Brice, je ne suis pas d’accord avec toi. Je te le dis souvent, je ne suis pas d’accord. Ya Brice, tu ne dois pas avoir peur de moi, car je n’ai pas d’armes, je n’ai personne à commander, mais je suis la voix de Dieu. Je t’aime. »