Dans une récente interview accordée à l’Agence d’information d’Afrique centrale, Albert Ondo Ossa, ancien ministre de l’Enseignement supérieur au Gabon et candidat à la prochaine élection présidentielle, a exprimé ses préoccupations quant à la situation politique au Gabon. Il a appelé l’Union européenne (UE) à envoyer des observateurs pour superviser les élections à venir et a discuté des autres demandes de l’opposition pour assurer des élections apaisées et sincères.
Albert Ondo Ossa (A.O.O.) a souligné que les élections de 2009 et de 2016 au Gabon ont été entachées de violences et de décès. Il a déclaré que le pouvoir actuel joue à cache-cache en ne fournissant pas toutes les informations nécessaires sur les prochaines élections d’août. Il a donc entrepris un voyage à Bruxelles pour rencontrer les parlementaires de l’UE et les sensibiliser à la situation difficile au Gabon. Malgré la déclaration du gouvernement gabonais selon laquelle l’UE n’enverra pas de mission d’observation électorale, Albert Ondo Ossa a insisté sur la nécessité de la présence d’observateurs indépendants pour éviter les manipulations des résultats électoraux.
Dans sa réponse à l’objection de l’UE selon laquelle l’invitation doit émaner de l’État gabonais, Albert Ondo Ossa a plaidé pour un changement du modus operandi, arguant que le gouvernement ne peut pas être juge et partie. Il a également souligné les demandes de l’opposition, telles que l’utilisation de la biométrie lors des élections et l’inclusion démocratique de tous les acteurs politiques.
Albert Ondo Ossa a exprimé sa satisfaction d’avoir pu soulever la question de la supervision des élections au Gabon lors de sa rencontre avec les parlementaires de l’UE à Bruxelles. Il a souligné l’importance d’une diplomatie souterraine et a déclaré qu’il avait l’impression d’avoir été entendu. Cependant, il a également appelé à une action préventive de la part de la communauté internationale pour éviter tout dérapage lors des élections et a exhorté les autorités gabonaises à adopter une approche plus ouverte et inclusive envers l’opposition. La demande d’envoi d’une mission électorale de l’UE et l’utilisation de la biométrie sont des mesures clés pour garantir des élections apaisées et sincères au Gabon.