Les preuves irréfutables s’accumulent contre Perenco entre la pollution à grande échelle des rivières, de la lagune Nkomi et autres écosystèmes marins, les impacts socioéconomiques des activités de cette multinationale, sont globalement catastrophiques. Omboue la capitale du département d’Etimboue et tout l’ensemble de la zone extractive dans laquelle Perenco tire l’essentiel de son immense trésor, sont dans la désolation. Les habitants croupissent dans la misère. Les rivières étant polluées, la pêche artisanale locale est en grande difficulté à cause de la pollution générée par Perenco.
En 28 ans de présence en Etimboue, Perenco n’a rien foutu pour le développement local. C’est le constat général, c’est la réalité des faits. Cette compagnie s’est comportée comme une entité mafieuse avec comme but principal, le pillage des ressources et la corruption d’une certaine élite mafieuse pour masquer ses manquements graves et l’opacité liée à ses activités.
Unanimement, les populations sont remontées contre Perenco. Elles considèrent avoir été roulées par Perenco qui n’a jamais payé au département, la contrepartie annuelle revenant aux investissements destinées à la communauté qui se chiffrerait depuis 1992 à plusieurs dizaines de milliards de francs CFA.
Pour défendre leurs intérêts, avec le soutien énergique du ROLBG, des autres organisations de la société civile, un Observatoire indépendant de surveillance citoyenne des activités extractives dans le département d’Etimboue a été créé. Et c’est une première au Gabon. L’observatoire compte à sa création aujourd’hui une trentaine de membres. Chaque zone extractive est représentée par 2 personnes. Pour mobiliser l’opinion publique nationale et internationale, dans les prochains jours, des actions d’envergure et sans précèdent seront mises en œuvre contre Perenco. La société civile a recueilli et sécuriser d’énormes preuves matérielles contre Perenco. Faute d’accord avec l’observatoire et les populations locales, Perenco paiera le prix le plus cher avec des répercussions négatives dans le monde entier.
George Mpaga .