PIZOLUB en détresse: Qui veut la mort du Gabon industriel et des services ?

Historiquement, la Société Pizo de Formulation de Lubrifiants est une Société Anonyme gabonaise créée en Septembre 1978 par l’Etat Gabonais ainsi que des investisseurs privés. L’objectif de sa création émanait de la volonté des pouvoirs publics de subvenir aux besoins du pays en matière de lubrifiants et à préparer l’après pétrole.Détenue à 52,83 % par l’Etat gabonais , son actionnariat est subdivisé comme suit :
Vivo Energy 28% ; Ola Energy 10% et Total Marketing  9% de part environ.

Si la société s’est toujours contentée de fabriquer des lubrifiants pour le compte de ses actionnaires qui sont dans le même temps ses clients , l’histoire nous fait comprendre que ce modèle économique semble désormais en désuétude totale à en juger les déséquilibres financiers consécutifs à un manque de fonds propres , aux dettes fournisseurs abyssales et cela depuis près de 15 ans .

Dès lors , nul besoin d’être devin pour comprendre la nécessité inéluctable d’un réaménagement du business-modèle de l’une des dernières industries qu’il nous reste dans notre pays.
Dans cette perspective , le changement stratégique apporté par l’ancienne Direction Générale trouve tout son sens . Grâce à PIZOLUB , le Gabon détient désormais sa marque de lubrifiants , une marque déposée certifiée par le géant CHEVRON ORONITE.
N’est ce pas là , là vison stratégique des plus hautes autorités ? Developper l’industrie locale et créer de la valeur ajoutée ? Transformer les matières premières en produit fini près à la commercialisation ?
Le marché du lubrifiant au Gabon représente environ 25 000 tonnes dont 1/3 est dominé par les indépendants qui ont pignon sur rue . Pourquoi le Gabon , dans son propre pays n’aurait-il pas le droit de commercialiser sa marque de lubrifiant ?

Cela est d’autant plus dommage quand on sait que cette action contribuerait indéniablement à la relance du secteur des hydrocarbures et permettrait de donner un coup de pouce considérable à la stratégie nationale d’industrialisation et de diversification de notre économie .

De source sûre , sauf miracle , dans les prochains jours l’audit réalisé par un cabinet de la place rendra des conclusions qui iront du choix du premier business modèle de l’entreprise. (Blending exclusif pour le compte des marqueteurs ).
Près de 130 gabonais seront à la porte parce que des esprits avides auront fait le choix de l’argent plutôt que celui du « Gabon d’abord » en dépit des instructions des plus hautes Autorités ( Président de la République et Premier Ministre ) qui avaient pourtant été claires avec les mots d’ordre : préservation des emplois et relance de l’économie .

130 gabonais licenciés , c’est trop!

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