Perroquets restitués, milliards évaporés : De qui se moque-t-on ? Les Gabonais réclament la fortune d’Ali Bongo, pas ses oiseaux.

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L’affaire du transfert des oiseaux de la collection privée d’Ali Bongo Ondimba vers le zoo national divise l’opinion publique gabonaise. D’un côté, l’État justifie cette action comme une restitution du patrimoine national au peuple, symbolisant une transition vers la justice et le partage. De l’autre, Ali Bongo crie au vol, relayé par des médias comme RFI. Cette situation soulève une question cruciale : dans cette bataille de récits, qui se moque de qui ? Les Gabonais attendent des mesures concrètes sur les biens mal acquis, pas une volière transférée.

Selon le gouvernement, le transfert a été réalisé ouvertement, en plein jour, pour restituer au peuple des ressources autrefois réservées à un usage privé. Cette démarche s’inscrirait dans une logique de partage, à l’image de l’ouverture de la réserve naturelle de Wonga-Wongué. Pourtant, Ali Bongo parle d’un « vol » de son patrimoine animalier, alimentant un discours de victimisation relayé par certains médias internationaux. Qui croire ? Pourquoi cette divergence d’informations ?

Si le gouvernement souhaite réellement restituer les biens d’Ali Bongo au peuple, pourquoi cette opération hautement symbolique prend-elle le devant de la scène alors que des questions plus urgentes restent sans réponse ?

  • Les comptes offshore : Des millions de dollars d’Ali Bongo sont encore dissimulés dans des paradis fiscaux. Pourquoi ne pas entamer des démarches pour les rapatrier ?
  • Les biens immobiliers : Villas de luxe, hôtels particuliers à l’étranger… aucune saisie judiciaire n’a été engagée.
  • Les voitures de luxe : Ces véhicules, symbole de l’opulence de l’ancien régime, pourraient être vendus pour financer des projets sociaux. Pourquoi ne pas les récupérer et les redistribuer autrement ?

Ci-dessus, quelques images des biens immobiliers et des véhicules d’Ali Bongo. Personne ne sait ce qu’est devenue cette fortune

La restitution des oiseaux ressemble à une manœuvre de communication. C’est une manière de détourner l’attention des vraies questions économiques et sociales. Les Gabonais souffrent de chômage, de mal-logement, d’une infrastructure de santé défaillante… Ils n’ont que faire de flamants roses et de perroquets.

L’affaire des oiseaux illustre une transition encore pleine de contradictions. Le peuple gabonais attend des actions concrètes pour récupérer l’argent détourné, pas des symboles vides de sens. La vraie restitution, c’est celle des richesses mal acquises qui pourraient financer l’avenir de tout un pays. En attendant, qui se moque de qui ?

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