Dans un Gabon où l’injustice persiste, un événement récent expose une fois de plus l’inégalité flagrante qui gangrène notre société. Alors que Patience Dabany, la mère du président déchu Ali Bongo, figure de la famille la plus riche et influente du pays, se voit attribuer un avion médical réquisitionné par l’État pour aller se soigner en France, une jeune orpheline, Tsame Edzang Vaniella, souffre dans l’indifférence la plus totale. Où est la justice ? Où est l’égalité de chances tant promise par le général Oligui Nguema et ses nouveaux collaborateurs ?
Patience Dabany, matriarche d’une famille au cœur des malheurs du Gabon, malgré sa fortune colossale, bénéficie encore une fois des privilèges que seuls les riches semblent pouvoir s’offrir, avec la complicité des autorités. Pendant ce temps, Vaniella, orpheline démunie, se bat pour sa vie, incapable de réunir les quelques millions de francs CFA nécessaires pour recevoir des soins adéquats.
Vaniella, privée de ses parents et sans ressource, vit un cauchemar quotidien depuis un an. « Je suis à bout », déclare-t-elle avec une résignation amère. Suivie à l’Hôpital d’Instruction des Armées Omar Bongo Ondimba sous la supervision du docteur OBiang, son état de santé ne montre aucune amélioration. Et pourtant, malgré ses multiples consultations, elle demeure sans espoir, délaissée par un système de santé en ruine.
Ci-dessous , la jeune Vaniella à gauche et l’image de son genou à droite
Comment un pays peut-il justifier une telle inégalité ? Alors que la santé de milliers de Gabonais est en péril faute de moyens, les élites continuent de profiter des ressources de l’État pour eux-mêmes et leurs proches. Les autorités qui prônent un changement promettent de mettre fin aux abus de l’ère Bongo, mais le favoritisme perdure.
L’histoire de Vaniella n’est pas isolée. Elle est le visage de milliers de Gabonais laissés pour compte dans un système de santé qui privilégie les riches et méprise les démunis. Le docteur Obiang avait entamé un protocole médical qu’il n’a pas suivi par la suite, s’occupant d’autres activités plus importantes pour lui. Et Vaniella, comme tant d’autres, est condamnée à attendre, dans l’angoisse, une aide qui semble ne jamais venir.
« Mon seul espoir réside désormais dans l’intervention des autorités », implore-t-elle dans un ultime appel à l’aide. Elle demande sincèrement au Ministre de la Santé, au Ministre des Affaires Sociales et au Directeur Général de l’Hôpital Médical de répondre à son appel.
Pourquoi l’État consacre-t-il ses ressources pour envoyer Patience Dabany se faire soigner à l’étranger, alors que des citoyens comme Vaniella n’ont même pas accès aux soins les plus élémentaires ? Cette orpheline n’a ni les milliards de la famille Bongo, ni leur influence. Mais son besoin est tout aussi, sinon plus, urgent. La priorité ne devrait-elle pas être donnée à ceux qui n’ont rien et qui luttent pour leur survie ?
Cette question brûle les lèvres de tous ceux qui assistent, impuissants, à cette mascarade de privilèges. Quand les autorités se pencheront-elles enfin sur le sort de ces citoyens oubliés ?
L’appel de Vaniella est une gifle à la conscience collective. Il est grand temps que les dirigeants réforment en profondeur le secteur de la santé pour que personne, surtout pas les plus vulnérables, ne soient laissés de côté. La vie d’une orpheline n’a-t-elle pas autant de valeur que celle d’une figure riche et controversée ? Le gouvernement doit cesser d’agir uniquement en faveur des élites et doit, enfin, se concentrer sur les vrais besoins de ses citoyens.
Si Vaniella et tant d’autres ne reçoivent pas l’aide dont ils ont désespérément besoin, la question reste : le Gabon des nouveaux dirigeants est-il vraiment différent de celui des Bongo ?
L’injustice doit cesser, et elle doit cesser maintenant.
Contact de la jeune Vaniella : 074354909/060226074