Opiangah réfugié à l’ambassade américaine : complot politique, ingratitude, et l’urgence de préserver la paix gabonaise.

La situation actuelle soulève de nombreuses interrogations. Avant cette agitation, Opiangah avait exprimé publiquement son opposition au référendum constitutionnel du 16 novembre et avait mis en lumière un contrat douteux de 65 milliards de FCFA conclu avec Webcor. Ces prises de position ont-elles été le déclencheur de cette succession d’événements ? Pour Opiangah, le message ne fait aucun doute : son pouvoir d’influence dérange et il nourrit de réelles craintes pour sa sécurité.

Cependant, il est important de souligner une réalité souvent occultée : Opiangah semble faire preuve d’ingratitude envers le président de la transition. Si le changement de régime avait été orchestré par un autre militaire avec lequel il n’avait aucun lien, il aurait sans doute déjà été jugé pour ces accusations, ainsi que pour des affaires plus graves, notamment des détournements de fonds et des soupçons de participation à des massacres de Gabonais au quartier général de l’ancien opposant Jean Ping. Malgré les informations sensibles qu’il pourrait détenir sur les nouvelles autorités, il ne doit pas oublier que les dossiers à charge contre lui sont accablants.

Cette affaire dépasse largement le cadre judiciaire. Proche des régimes de Bongo père et fils, Opiangah a toujours su naviguer dans les eaux tumultueuses de la politique gabonaise. Après le coup d’État du 30 août 2023, il a joué un rôle clé dans la mise en place du régime de transition. Sa disgrâce actuelle envoie un signal fort. Quels secrets pourrait-il révéler ?

La tension est palpable, comme en témoigne la phrase qu’il aurait adressée à Oligui Nguema : « Mon général, ce n’est pas ce que l’on s’est dit ». À l’approche de la présidentielle, où Oligui Nguema est pressenti candidat, Opiangah devient une menace sérieuse. Si jugé au Gabon, son procès pourrait devenir une tribune aux retombées imprévisibles.

Dans ce contexte, la sagesse africaine offre une solution. Face à cette crise, les anciens et les sages gabonais doivent intervenir pour imposer la « paix des braves ». Dans la tradition bantou, les conflits entre frères puissants ne se règlent pas uniquement par la justice, mais par la médiation des aînés, garants de la cohésion sociale. Pour éviter que « le village ne brûle », il est crucial de favoriser un dialogue apaisé entre les protagonistes.

L’avenir du Gabon en dépend. Une justice transparente et une médiation forte permettront de préserver la stabilité nationale. Car au-delà des accusations, c’est l’unité et l’avenir du pays qui sont en jeu.

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