Dimanche 21 septembre 2025, le marché d’Oloumi s’est métamorphosé en une véritable arène politique. Sous un soleil brûlant mais galvanisant, une foule compacte, faite de jeunes, de femmes, de doyens et d’enfants, s’est massée pour écouter la candidate du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), Marie Yvette Missouké, celle que ses partisans appellent déjà « la mère de Ndzomoe ».
L’ambiance avait des airs de fête populaire. Le célèbre artiste Nick Nkoghe a ouvert le bal avec ses mélodies reprises en chœur par le public, chauffant davantage une foule déjà impatiente. Mais derrière les chants et les danses, une colère sourde et un espoir ardent habitaient les visages : celui d’en finir avec la survie et d’entrer dans une ère de dignité.
Un avertissement clair aux électeurs
Le directeur de campagne, Pacôme Désiré Mbiang, a planté le décor :
« Ne vous laissez pas berner par quelques billets ou un poulet. Ndzomoe nous appartient ! Après le 27 septembre, cette commune sera en chantier. »
Un message sans détour, lancé contre les pratiques d’achat de conscience qui gangrènent la politique locale.
La voix d’une jeunesse révoltée
Le colistier Yves Alain Ndong Ntountoum, porté par une énergie électrique, a sonné la mobilisation :
« Nous ne voulons plus survivre. Nous voulons vivre ! »
Un cri repris en écho par la foule, signe d’une jeunesse déterminée à briser le cycle de la résignation.
Marie Yvette Missouké, entre émotion et révolte
Quand Marie Yvette Missouké a pris la parole, le silence s’est fait. Elle a parlé en fille de la terre, en témoin des souffrances et du déclin d’une commune autrefois florissante :
« La plaine de Ndzomoe me connaît, son sable me connaît, la forêt me connaît. Depuis plus de 50 ans, cette commune n’a pas changé. Elle est devenue une ville fantôme. Trop, c’est trop ! »
Sa voix s’est brisée par moments, mais sa détermination transperçait. Promettant eau potable, éclairage public, formations pour les jeunes et dignité pour les mamans, elle a fait naître chez certains des larmes d’émotion, chez d’autres une colère prête à se transformer en bulletin de vote.
Oloumi, symbole d’un réveil
Les drapeaux du RPM flottaient, les slogans fusaient, les enfants riaient et couraient partout. Mais derrière cette chaleur populaire, un message clair s’est dessiné : la commune de Ndzomoe refuse d’être la risée du pays. Elle veut une renaissance. Et pour ses habitants, cette renaissance a désormais un visage : Marie Yvette Missouké.
