Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est rendu le 25 décembre 2024 au domicile de la famille du Second Maître Johan Bounda, retrouvé mort dans des conditions tragiques. Le corps de ce jeune militaire de la Marine nationale, découvert à la morgue de l’hôpital militaire de Mélen, portait les stigmates d’une violente torture, plongeant ses proches et le pays dans une consternation mêlée d’indignation.
En cette période de Noël, la visite du président Oligui au domicile familial a été perçue comme un geste d’humanité, témoignant de sa solidarité envers une famille durement éprouvée. Beaucoup de Gabonais ont salué cette marque d’attention, qui s’inscrit dans une démarche de proximité avec les citoyens, particulièrement en ces heures sombres.
Cependant, au-delà de ce soutien moral, la question qui brûle toutes les lèvres est celle de la justice. Qui sont les auteurs de cet acte ignoble ? Quelles circonstances ont conduit à la mort de ce militaire ? Les Gabonais, ébranlés par ce drame, réclament des réponses claires et des sanctions exemplaires.
Le silence ou l’inaction ne peuvent être tolérés face à un tel crime, d’autant plus qu’il s’agit d’un membre des forces de défense, censé incarner l’honneur et la sécurité de la nation. Le respect de sa mémoire passe par une enquête rigoureuse et transparente, qui permettra d’identifier et de punir les coupables avec toute la sévérité requise.
L’assassinat du Second Maître Johan Bounda est un test pour la transition. La réaction des autorités face à cet acte odieux sera un signal fort sur leur volonté réelle de rompre avec les pratiques du passé, où l’impunité régnait en maître.
Si le geste de compassion du président Oligui est louable, il doit impérativement être suivi de mesures concrètes pour garantir que justice soit faite. C’est en agissant avec fermeté et transparence que les nouvelles autorités gagneront la confiance des Gabonais et honoreront la mémoire de Johan Bounda, dont le sacrifice ne doit jamais être oublié.
En ces temps de transition, le Gabon ne peut se permettre de faillir dans sa quête de justice et de vérité. Les attentes sont claires : que les responsables soient traduits en justice et que plus jamais un tel drame ne vienne ternir l’image de la nation et briser des vies innocentes.