À quelques semaines de la rentrée, la Fédération syndicale des enseignants de l’éducation nationale (FESEENA) tire la sonnette d’alarme. Selon GabonReview, l’organisation syndicale a averti, ce lundi 11 août, que la trêve observée depuis la Transition pourrait prendre fin si les revendications du corps enseignant restent ignorées.
Réunis au siège de Dynamique unitaire à Awendjé, Libreville, les dirigeants syndicaux, conduits par leur secrétaire général intérimaire, Christian Moundounga, ont dénoncé l’absence totale de communication et de calendrier de la part du gouvernement. Parmi les urgences évoquées : régularisation de situations administratives bloquées depuis plus de dix ans, paiement de la prime d’éloignement, résolution du problème de logement des enseignants et mise en place de mesures financières concrètes. Les quelques avancées récentes, telles que le recrutement dans certaines disciplines scientifiques ou la relance des concours à l’ENS et à l’ENI, sont jugées très insuffisantes.
La FESEENA rejette également la généralisation jugée précipitée de l’Approche par compétences (APC) dans le secondaire, dénonçant un manque de concertation, de matériel didactique, de formations adaptées, ainsi que des classes surchargées. Elle réclame un report de l’extension de cette réforme et une évaluation indépendante.
Face au silence du gouvernement, le syndicat en appelle directement au président de la République. Il exige une revalorisation salariale, la régularisation administrative avec effet financier et la révision de l’APC. Sans réponse avant la rentrée de septembre, la FESEENA prévient que le risque de mobilisation générale dans les établissements scolaires est élevé.
Source : GabonReview
