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Il ne se passe plus un seul jour au Gabon sans qu’une nomination du Chef de l’État ne fasse l’objet de polémiques stériles. Une attitude récurrente qui donne l’impression que le président, pourtant seul habilité à choisir les hommes et femmes capables de l’accompagner dans sa mission de redressement national, devrait désormais soumettre ses décisions au tribunal des envieux et des revanchards.
La nomination de Paul Missouma, Haut Représentant personnel du Président de la République, a déclenché une vague d’indignation injustifiée. Son seul tort ? Être un parent direct de Paulette Missambo. Pourtant, la compétence et l’excellence de l’homme ne font aucun doute, et son parcours plaide en sa faveur. Alors, où est le problème ? Devrait-on exclure un citoyen qualifié uniquement parce qu’il est apparenté à une figure politique ?
L’acharnement dont est victime Paulette Missambo est tout simplement honteux. Ceux qui aujourd’hui l’accusent d’avoir favorisé un proche sont les mêmes qui, par le passé, ont bénéficié de ses actions désintéressées en faveur de cadres méritants. Que dire de tous ces hauts fonctionnaires qu’elle a soutenus sans distinction d’origine ou de lien familial ?
Rappelons quelques faits : Paulette Missambo n’a jamais promu un membre de sa famille par favoritisme. Elle a toujours privilégié la compétence et l’engagement. Contrairement à d’autres politiciens qui commencent par placer leurs cousins, leurs neveux et les membres de leur village, elle a toujours misé sur l’excellence. Il suffit d’évoquer des noms comme Papa Banés, promu Inspecteur délégué de l’Académie de l’Estuaire, puis PCA de Gabon Télécom. Régis Immongault, qui a gravi les échelons jusqu’au poste de ministre grâce à son soutien, Olivier Nzedi, Dodo Bounguenza, Brice Paillât,Alexis Boutamba, Julien Nkogue, Jeanine Taty, Tsangoua Siry, Faustin Boukoubi, et bien d’autres, qui n’avaient aucun lien de parenté avec elle, mais qui ont vu leurs talents reconnus et promus.
Aujourd’hui, ceux qui profitent de son œuvre se transforment en procureurs et l’accusent faussement de népotisme. Quelle ingratitude ! Ces critiques malhonnêtes ne visent qu’à salir une femme dont l’intégrité et le sens de la justice ne sont plus à prouver.
Mais au-delà du cas Paulette Missambo, il est nécessaire d’interpeller le Chef de l’État. Monsieur le Président, cessez de prêter attention aux jérémiades de ces jaloux chroniques ! Vous êtes le seul maître des nominations, et vous seul fixez les critères. Ne laissez pas les bruits de couloir entraver votre vision et votre action. L’heure est au travail, pas aux querelles inutiles attisées par des esprits revanchards.
D’ailleurs, ailleurs dans le monde, des dirigeants ont su reconnaître l’excellence parmi leurs proches et les ont nommés à des postes stratégiques. Aux États-Unis, John F. Kennedy avait nommé son frère Robert Kennedy au poste de procureur général, non par favoritisme, mais en raison de ses compétences avérées en droit et en politique. En France, Laurent Fabius, fils d’un influent antiquaire, a gravi les échelons du pouvoir jusqu’à devenir Premier ministre. En Afrique, Paul Kagame s’est entouré de proches compétents pour mener le Rwanda vers un développement impressionnant, démontrant ainsi que l’excellence peut se trouver aussi parmi ses propres cercles familiaux.
Pourquoi cela ne devrait-il poser problème qu’au Gabon ? Pourquoi, dès qu’un cadre compétent entretient un lien familial avec une figure politique, doit-on crier au scandale, alors que dans d’autres pays, seul le critère de compétence prévaut ?
Il convient de rappeler que, sous le régime despotique d’Omar Bongo Ondimba, puis sous celui de son fils Ali Bongo, les nominations issues de la cooptation familiale n’étaient nullement fondées sur les compétences intellectuelles ou l’expérience des individus désignés. Contrairement à cette pratique, Paulette Missambo, enseignante de formation, a toujours prôné l’exemplarité et le mérite.
Par ailleurs, il est opportun de rappeler qu’au sein de la famille Magnaga, Blaise Louembé fut nommé Trésorier Payeur Général par son oncle Magnaga, qui l’a maintenu à ce poste pendant de nombreuses années. De surcroît, tous les enfants Louembé ont été placés au sein du Trésor public. Lui-même a usé de son influence pour faire nommer son frère Directeur Général du Patrimoine et sa seconde épouse, Edwige, à un poste prestigieux.
Pourquoi, dès lors, la nomination de Paul Missouma suscite-t-elle aujourd’hui une polémique savamment entretenue par les partisans du PDG, dont Blaise Louembé est désormais l’un des chefs de file ?
Le Gabon a besoin d’hommes et de femmes compétents, et non d’une chasse aux sorcières où la jalousie dicte la loi. Il est temps que les débats stériles cessent et que chacun se concentre sur l’essentiel : bâtir un pays prospère où seule la compétence prévaut.