Naissance du CAACOPE : la restauration des valeurs culturelles gabonaises en danger, la tradition des « Kounabélistes » continue

Né récemment, le Collectif des Artistes et Acteurs Culturels Originaires de la Province de l’Estuaire (CAACOPE) incarne malheureusement une vision réductrice de l’art et de la culture, un vestige du régime déchu qui a gouverné le Gabon. Composé presque exclusivement de musiciens, ce collectif reflète tristement l’approche de l’ancien régime dirigé par Ali Bongo, un ancien chanteur de musique pop, qui voyait la culture gabonaise à travers le prisme étroit de la musique.

Sous le règne de Bongo père, la culture gabonaise s’épanouissait dans toute sa diversité. Les arts plastiques, le cinéma et d’autres formes d’expression artistique brillaient sur la scène nationale et internationale. Chaque année, des événements comme le Salon d’Octobre et la Biennale Bantou mettaient en lumière les talents gabonais en peinture, sculpture, céramique et arts graphiques. Le cinéma gabonais récoltait de véritables récompenses, témoignant de la richesse et de la profondeur de notre patrimoine culturel.

En contraste, le bureau de la CAACOPE reflète la vision appauvrie de l’art imposée par le régime de Bongo fils. En se limitant presque exclusivement à des musiciens, ce collectif perpétue l’idée pernicieuse que la culture gabonaise se résume à la musique, et pire encore, que cette musique doit servir à chanter les louanges des dirigeants.

Le CAACOPE a choisi de consacrer ses efforts à la création d’une chanson en l’honneur du président de transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. À un moment où le Gabon est en quête de restauration de ses institutions et de ses valeurs, il est affligeant de voir que certaines vieilles habitudes nuisibles persistent. Plutôt que de se concentrer sur des actions nobles et sérieuses pour améliorer leur cadre d’exercice, ces artistes préfèrent se livrer à des courbettes devant les autorités.

Participer à la reconstruction du pays nécessite une vision plus large et plus ambitieuse de l’art et de la culture. Il est impératif que des initiatives comme le CAACOPE se détournent de cette vision maudite héritée de l’ancien régime et s’engagent dans des actions qui ont un impact réel sur le développement culturel et artistique du Gabon.

Si le CAACOPE persiste dans cette voie, le changement tant espéré pour le Gabon risque de rester un rêve. Il est crucial que les artistes et les acteurs culturels se lèvent pour redéfinir le rôle de la culture dans la société gabonaise, en honorant la diversité et la profondeur de leur héritage culturel. Seul un engagement véritable pour le progrès et le développement pourra permettre de rompre avec les pratiques du passé et de bâtir un avenir meilleur pour la nation gabonaise.


Ci-dessous , le fameux bureau du CAACOPE

A/ BUREAU PROVISOIRE

Président: Christian Mermance N’NANG NSOME;

1ère Vice présidente: Tina MINKOUE;

2ème Vice président: Hilarion NGUEMA;

3ème Vice Président: Martin ROMPAVE;

4eme Vice Président: Pierre Marie ONDO MEBALE;

Secrétaire Général: Jean ONDENO REBIENO;

Trésorière Générale: Stéphanie AFENE;

Commissaire aux Comptes: Amos PAPA MECHANT;

Directeur Artistique: Lord EKOMY NDONG;

Chargé des Affaires Administratives et Juridiques : Jean Marie EDZOME;

Chargé aux Relations Extérieures: Descartes ENGAUNE ;

Chargé de la Communication: Barnest MALEMBA;

Chargé de l’Organisation: Marlyse Larabi ;

B/ COMITÉ ARTISTIQUE POUR LA RÉALISATION DE LA CHANSON A L’HONNEUR DU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

– Christian Mermance N’NANG NSOME ;

– Hugues DAMAS ;

– Jean ONDENO REBIENO ;

– Hilarion NGUEMA ;

– Lord EKOMY NDONG ;

– Stéphanie AFENE ;

– Pierre Marie ONDO MEBALE ;

– Jean Marie EDZOME.

TEL: 077964301 .

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