Le Gabon est en deuil. La récente disparition tragique de Joey Moreau Nzui, un jeune Gabonais de 21 ans, suscite colère, incompréhension et une profonde inquiétude. Incarcéré depuis avril 2024 pour détention illégale de cannabis, ce jeune homme, dont la vie ne tenait plus qu’à quelques semaines avant sa libération, a trouvé la mort en prison dans des circonstances encore floues au sein de la prison centrale de Libreville.
Notre confrère L’Union rapporte que ce drame, survenu dans la nuit de dimanche à lundi dernier, pose de graves interrogations. Selon le journal, Joey Moreau Nzui avait contacté sa famille le jour même, parlant à son père à 16h et à sa mère à 20h. Quelques heures plus tard, la Sécurité pénitentiaire informait ses parents de son décès survenu à 5 heures du matin, évoquant une douleur ressentie sur le flanc gauche de la gorge. Joey avait été admis en détention préventive C depuis le 24 avril 2024 et condamné le 8 mai 2024 à six mois de prison ferme. Il lui restait à peine deux semaines avant de retrouver la liberté, précise L’Union.
Face à l’incompréhension et à la douleur des proches, les autorités pénitentiaires ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour éclaircir les circonstances de ce drame, selon L’Union. Cependant, les parents de Joey, tout comme l’ensemble des Gabonais, exigent des réponses claires et rapides. Le mystère entourant cette mort, relayé par notre confrère, ne fait qu’amplifier la souffrance de la famille et soulève des questions cruciales sur la transparence et la rigueur du système pénitentiaire gabonais.
Cette situation, exposée par L’Union, interpelle sur l’état des prisons au Gabon et les conditions de détention. Si la mort de Joey Moreau Nzui est le résultat d’une négligence ou d’un dysfonctionnement interne, il est impératif que des mesures immédiates soient prises pour identifier les responsables et rendre justice à la famille. Ce n’est pas seulement un impératif moral, mais un test crucial pour la crédibilité des institutions pénitentiaires en cette période de transition.
Joey Moreau Nzui de son vivant
L’Union rappelle que Joey n’était pas qu’un simple détenu : il était un fils, un frère, un jeune Gabonais dont la vie importait. Sa mort ne doit pas être réduite à une simple statistique. Les autorités doivent prouver leur engagement à servir la justice et la transparence, surtout en cette période où le peuple gabonais aspire à un renouveau dans la gestion des affaires publiques.
L’enquête doit être menée avec célérité et impartialité, comme le souligne L’Union, car chaque jour sans réponse aggrave la douleur d’une famille déjà brisée. Pour la crédibilité du système pénitentiaire gabonais, pour la justice, et pour l’humanité, il est impératif que la lumière soit faite sur la mort de Joey Moreau Nzui. Le peuple observe et attend que la vérité éclate.