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Par Rhonny Starr Biyong
C’est une histoire qui fait honte à la République, un cas d’école d’insubordination institutionnelle, d’ingérence illégale et de règlement de comptes personnels menés sous l’impulsion d’une sénatrice en roue libre et de responsables administratifs qui bafoueraient ouvertement les injonctions du Président, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Au cœur de ce scandale : l’association communautaire MEKOK ME BONE, jadis moribonde, aujourd’hui ressuscitée par le travail acharné de sa présidente, Marie Yvette MISSOUKE, arrivée à la tête de la structure en janvier 2023. En moins d’un an, elle a réalisé ce qu’aucun bureau n’avait osé entreprendre entre 2017 et 2023 : transparence financière, acquisition d’un bateau de 8 millions de francs, construction d’une cité moderne de 13 logements et d’une salle polyvalente, sans oublier de nombreuses actions sociales en faveur des peuples autochtones, le tout financé exclusivement par les revenus de la forêt communautaire.
Mais ces prouesses, loin de susciter l’admiration, ont réveillé la jalousie et la haine des anciens gestionnaires déchus. Leur vengeance, aussi sournoise qu’illégale, aurait été orchestrée avec l’appui d’une sénatrice de transition : Mme Anna Claudine Mavioga, que l’on accuse aujourd’hui d’être la cheville ouvrière d’une cabale administrative visant à reprendre le contrôle de la structure, par des moyens pour le moins mafieux.
Usurpant l’autorité du Sénat, Mme Mavioga aurait envoyé une fausse correspondance, prétendument émise par l’institution, intimant aux autorités du Komo Océan dont le gouverneur d’organiser une assemblée générale élective pour remplacer illégalement le bureau légitime de MEKOK ME BONE. Une mascarade dénoncée non seulement par Mme MISSOUKE, mais également par le quotidien national L’Union, qui s’interroge sur l’étrange obsession de certaines autorités à s’ingérer dans les affaires internes d’une association dont les statuts n’ont jamais été contestés par la justice.
Mais le scandale ne s’arrête pas là. Malgré les injonctions claires du Chef de l’État, données publiquement lors de son passage à Zomo, demandant la levée immédiate de la suspension de l’exploitation de la forêt communautaire véritable poumon économique des populations locales les services des Eaux et Forêts, apparemment manipulés par des forces obscures, font la sourde oreille. Pire, le principal opérateur économique a été mis à l’amende à hauteur de 50 millions de francs, paralysant toute activité forestière et jetant dans la misère les populations locales.
À Zomo, on murmure que certains hauts fonctionnaires préfèrent obéir à une sénatrice déchue qu’à leur propre Président. Comment expliquer ce sabotage organisé ? Pourquoi le ministère des Eaux et Forêts n’a-t-il toujours pas appliqué les ordres du chef de l’État ? Pourquoi le gouverneur de l’Estuaire foule-t-il au pied les principes élémentaires de la légalité associative ?
Pour Marie Yvette MISSOUKE, la situation est claire : « La politique du Chef de l’État est boycottée par ses collaborateurs. Il est temps que les masques tombent. » Elle réclame avec dignité la réintégration immédiate de son bureau, la levée de la suspension de l’exploitation de la forêt, et surtout, que justice soit rendue aux populations qui, chaque jour, subissent les conséquences de cette forfaiture.
Et elle va plus loin : « Je suis prête à participer à une véritable élection démocratique et transparente. Mais pas à une parodie orchestrée dans l’ombre par des revanchards en perte de crédibilité. »
Monsieur le Président, combien de temps encore allez-vous laisser vos ordres être piétinés ?
Car ce n’est plus seulement l’affaire MEKOK ME BONE. C’est un test de l’autorité présidentielle, de la crédibilité de l’État, de la cohérence de la Transition. Le peuple vous regarde.