Gabonais, reprenez vos esprits ! Juste après le départ du Commandant Guy Bertrand Oscar Sadibi Mapangou de la direction du Centre National de l’Examen du Permis de Conduire (CNEPC), la machine à corruption s’est remise en marche, plus vorace et cynique que jamais. C’est un retour en arrière révoltant, une insulte à tous ceux qui ont cru au renouveau de l’administration publique.
Sous la direction du Commandant Mapangou, le secteur avait enfin connu une modernisation sans précédent. Terminé le racket institutionnalisé, fini les “démarcheurs” parasites qui étranglaient les usagers sous couvert d’intermédiation. D’un coup de balai ferme et déterminé, il avait instauré une ligne téléphonique directe pour informer les candidats de la date de leur examen, coupant l’herbe sous le pied des charognards qui prospèrent sur la souffrance administrative des citoyens. Une véritable révolution qui avait rendu l’accès au permis de conduire simple, clair et transparent.
Mais aujourd’hui, le mal est de retour ! Avec la nomination de Madame Ondo Valérie Shoshana comme directrice intérimaire, les anciens réseaux mafieux, chassés par Mapangou, ont repris du service. Le permis de conduire s’achèterait comme une baguette de pain, les pots-de-vin circuleraient en toute impunité, et certaines hautes sphères du ministère seraient huilées à coups de millions pour fermer les yeux. Dans les couloirs du ministère, une somme de 10 millions de francs CFA chaque fin de semaine aurait été proposée au ministre pour qu’il laisse faire. Un véritable système mafieux où la délinquance administrative est érigée en mode de gestion.
Et qui retrouve-t-on au cœur de cette mécanique corrompue ? Madame Ondo Valérie Shoshana, une habituée des pratiques douteuses. Son passé au ministère des Transports est truffé de comportements déviants, et une note interne de son ancien directeur en attestait déjà. Alors qu’elle était censée avoir été rétrogradée à un simple poste d’agent après la suppression de sa fonction, la voilà réinstallée au sommet, à la tête d’un système de spoliation des Gabonais. Les usagers dénoncent un retour des vieilles magouilles et une prolifération des pots-de-vin.
Mais loin d’être un modèle de rigueur, elle s’était déjà illustrée par des comportements préjudiciables. Un rapport interne l’accusait à l’époque d’avoir multiplié les engagements financiers avec des clients, moyennant des sommes d’argent, sans jamais satisfaire leurs attentes. Cette gestion chaotique avait engendré de nombreuses plaintes et une perte totale de crédibilité du centre.
Comment expliquer qu’en pleine transition, alors que le Président Oligui Nguema appelle à un Gabon intègre et transparent, des individus sans scrupules continuent de déshonorer l’administration ? Pourquoi des citoyens sincères et patriotes, prêts à accompagner le chef de l’État dans cette période cruciale, doivent-ils se heurter à des profiteurs dont l’unique credo est l’enrichissement personnel ?
L’heure n’est plus aux discours, mais aux sanctions exemplaires. Si le gouvernement de transition veut réellement marquer une rupture avec les pratiques du passé, il doit agir sans délai. Les têtes corrompues doivent tomber, et vite ! Sinon, comment justifier que l’on sanctionne certains citoyens pendant que d’autres se vautrent dans la fraude avec l’impunité la plus totale ?
Gabonais, ouvrez les yeux ! C’est notre pays qui est en jeu. Face à cette dérive scandaleuse, la mobilisation de tous est impérative. Luttons contre cette corruption qui gangrène notre avenir et détruit la confiance en nos institutions. Il est temps que justice soit rendue et que cette mafia qui salit le ministère des Transports soit éradiquée une bonne fois pour toutes !
