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Un nouveau camouflet pour le Gabon ! Ce 19 mai 2025, la Cour internationale de justice a livré un jugement pour le moins partial, cédant les îles de Mbanié, Cocotiers et Conga à la Guinée équatoriale. Trois bouts de terre d’apparence anodine, mais aux enjeux colossaux : pétrole, gaz, poissons, et surtout souveraineté maritime ! Mais que personne ne s’y trompe : ce n’est pas une fin, c’est le début d’une nouvelle bataille. Et cette fois, il faudra que le Gabon se réveille.
En s’appuyant sur la prétendue autorité de l’Espagne coloniale jusqu’en 1968, la CIJ a balayé d’un revers de main les revendications du Gabon, s’acharnant à décrédibiliser une convention pourtant bien réelle. Pire, elle érige en vérité juridique les prétentions d’un régime équato-guinéen dictatorial qui a toujours excellé dans la manipulation et la prédation.
Comment expliquer que le titre colonial espagnol, transmis sans consultation des populations locales ni validation africaine, puisse aujourd’hui primer sur des décennies de présence gabonaise ? Faut-il rappeler que ces îles ont été surveillées, exploitées et revendiquées par le Gabon depuis les années 1970 ? Que les pêcheurs gabonais y ont toujours exercé leurs activités ? L’Histoire est-elle à ce point effacée par le droit des puissants ?
Une défaite diplomatique… ou une trahison de l’État ?
Que faisait la diplomatie gabonaise pendant ce temps ? Où étaient nos stratèges, nos juristes, nos cartographes ? Pourquoi avoir laissé la Guinée équatoriale tisser patiemment sa toile, pendant que le Gabon regardait ailleurs, comme toujours ? Le manque de préparation, l’amateurisme chronique et l’obsession des calculs politiques internes ont encore eu raison de notre souveraineté.
Le Gabon a perdu du territoire, des ressources, et surtout de l’influence dans une région déjà instable. Et tout cela, au nom d’un prétendu « bon voisinage » que Malabo piétine chaque fois que ses intérêts pétroliers sont en jeu !
Le pétrole n’attend pas : place à l’action !
Il faut que les autorités gabonaises cessent de jouer les bons élèves dans un jeu international où seuls les intérêts comptent. La diplomatie de la résignation a fait trop de dégâts. L’heure est à la fermeté, à la stratégie, et au réalisme.
Ce que le Gabon n’a pas obtenu par la justice, il doit le reconquérir par la politique, la pression régionale et le rapport de force. Des négociations doivent être relancées sans naïveté, avec en ligne de mire un partage des ressources, une zone de cogestion maritime ou, à défaut, une révision de la carte maritime pour restaurer nos droits de pêche et d’exploitation.
Ce jugement n’est qu’un début. Il marque peut-être la fin d’une illusion, celle de croire que le droit international protège les faibles. Le Gabon ne doit plus se contenter de « prendre acte » : il doit protester, mobiliser, exiger, dénoncer, et s’imposer.
Car à ce rythme, après les îles, viendront les eaux. Puis les terres. Et un jour, nous n’aurons même plus notre fierté. Le Gabon n’a pas dit son dernier mot. Mais encore faut-il qu’il ouvre la bouche !