Mafia à la SEEG : une enquête choc du CTRI met à nu un système d’escroquerie

Les agents du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI), chargés de cette enquête, ont effectué une descente au sein du département informatique de la SEEG. Ils y ont découvert l’existence d’un serveur nommé SUPPRIMA 3, censé être hors service, ce qui a immédiatement soulevé de sérieux soupçons de malversations impliquant des agents travaillant pour des entreprises sous-traitantes de la SEEG.

Les informaticiens de la SEEG, aussitôt interrogés par les agents du CTRI, ont fourni des informations qui ont conduit à la perquisition des locaux de la société SIGMA TECHNOLOGIE, une filiale du groupe TLDC, situés dans les quartiers Louis, Batavéa et Rénovation. Les investigations ont ainsi révélé l’existence d’un réseau mafieux sophistiqué liant SIGMA TECHNOLOGIE à certains cadres de la SEEG.

Selon les premières conclusions de l’enquête, SIGMA TECHNOLOGIE détient quasiment toute l’architecture informatique de la SEEG. Les serveurs des deux entités sont interconnectés via une liaison Bel Air, permettant à SIGMA TECHNOLOGIE de disposer des mêmes licences et capacités que la SEEG, y compris le déblocage de compteurs et la gestion des tickets Edan. Cette situation a conduit les agents du CTRI à qualifier SIGMA TECHNOLOGIE de « SEEG bis ».

Ci-dessous , le dispositif de fraude utilisé pour escroquer les clients de la SEEG.

Malgré le débranchement par le CTRI de certains serveurs encore en production, les ventes de tickets Edan ont persisté. Cette anomalie a poussé les enquêteurs à approfondir leurs recherches, révélant ainsi que les serveurs désactivés restaient opérationnels, suggérant une virtualisation complète de ces serveurs, gérés à distance depuis un site encore inconnu.

Face à cette situation rocambolesque, la Direction Générale de la SEEG a déposé une plainte contre X auprès de la Direction Générale des Recherches (DGR), entraînant la garde à vue de plusieurs cadres et informaticiens. Ces mesures visent à faire toute la lumière sur cette affaire, qui risque de secouer durablement le secteur de l’énergie et de l’eau au Gabon.

L’enquête, diligentée par le nouveau directeur général de la SEEG, qui aurait au passage reçu des menaces de mort de la part d’inconnus, met en lumière les failles de sécurité informatique au sein de l’institution et soulève de sérieuses questions quant à l’intégrité des processus de gestion. Les résultats des investigations en cours seront déterminants pour rétablir la confiance du public et des partenaires de la SEEG. Grâce à la détermination du nouveau directeur général, résolu à éradiquer la fraude tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de son institution, la SEEG devra désormais regagner la confiance de ses clients, tandis que son directeur général s’affirmera comme un administrateur soucieux des problèmes de sa clientèle, un aspect auquel le chef de l’État accorde une grande importance.

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