Ludovic MEGNE NDONG piégé : promesse de liste bidon et démolition illégale à la Plaine Orety

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Promesse solennelle, opération brutale, et aujourd’hui, un silence assourdissant. Depuis le 10 juin 2025, l’opinion publique attendait avec insistance la publication de la fameuse « liste » annoncée par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Cadastre, Ludovic MEGNE NDONG. Une liste censée justifier la démolition sauvage du quartier Plaine Orety, démolition qui a brutalement jeté à la rue près de 1500 familles, sans ménagement, sans relogement, sans la moindre humanité. Des enfants en bas âge dorment désormais à la belle étoile, des femmes pleurent leurs foyers détruits, et des hommes tentent de comprendre pourquoi l’État les a traités comme des intrus dans leur propre pays.

Mais alors que le drame humanitaire est déjà en cours, le ministre peine toujours à sortir ce document crucial censé étayer son action. Les jours passent, et la fameuse « liste » ne sort pas des tiroirs. Pire encore : l’un des acteurs invoqués pour légitimer cette opération, le cabinet d’huissier de l’étude BENGA, désavoue catégoriquement le ministre. Selon des sources crédibles, ce cabinet affirme n’avoir jamais été sollicité pour une quelconque opération concernant la zone détruite derrière l’Assemblée nationale. L’étude précise que sa seule mission, entre 2008 et 2010, portait sur une opération bien distincte, menée à la demande de la société SOCO BTP, pour identifier les parcelles et habitants installés entre les ambassades de la Chine et du Liban.

À l’issue de cette mission, les chèques d’indemnisation avaient été remis aux ayants droit, qui avaient alors quitté les lieux dans le calme, conformément à la procédure. Rien à voir, donc, avec l’opération violente et désordonnée menée récemment. Cette mise au point met en lumière, de manière accablante, l’improvisation du ministre, incapable de distinguer deux opérations foncièrement différentes, séparées par plus d’une décennie. Qui donc a conseillé le ministre de se lancer, les yeux fermés, dans une telle opération suicidaire ?

Derrière cette confusion administrative se cache une vérité bien plus lourde : un ministre a agi sans base légale claire, provoquant un chaos social parfaitement évitable et contribuant à un drame humain d’une ampleur scandaleuse. Les familles de la Plaine Orety n’ont pas seulement perdu leurs maisons ; elles ont été les victimes d’un véritable mensonge d’État. Tout porte à croire que la destruction de leurs habitations s’est opérée sur la base d’un fantasme administratif, d’une justification fictive, et d’une irresponsabilité généralisée au sein de l’équipe ministérielle. Parmi les structures citées dans ces critiques revient avec insistance l’ANUTTC, présentée comme une véritable « boîte à magouilles », gangrenée par l’opacité et le clientélisme, où certains agents souvent en poste depuis des années semblent plus enclins à manœuvrer dans l’ombre qu’à servir honnêtement l’intérêt général.

Aujourd’hui, l’État doit des réponses à ces citoyens abandonnés. Et le ministre Ludovic MEGNE NDONG, discrédité par les faits et par l’étude BENGA elle-même, ne peut échapper à ses responsabilités. Il ne s’agit pas seulement de restaurer des murs, mais de rétablir la vérité et de rendre justice à ceux que le pouvoir a piétinés.

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