Après une loi pénale sur la prédication dans les lieux de culte, le Ministre du culte au Gabon se croit investit du pouvoir de dicter les normes liturgiques pour les célébrations religieuses. C’est le grand retour du « césaro-papisme » au Gabon.
Pour son instruction, M. Matha doit savoir que la messe c’est la célébration eucharistique. En d’autres termes, il n’y a pas de célébration eucharistique sans communion. Mais la toute-puissance matheique veut inventer une messe à la gabonaise, estimant être le pape du Gabon. Sous d’autres cieux, les Ministres du culte ont des services et conseillers qui maîtrisent ces questions.
Au-delà de la maîtrise du sujet, faudrait-il prendre un peu de recul pour se demander si le César gabonais comprend son rôle. Un Ministre de l’intérieur ou Ministre du culte n’est pas un chef religieux. De ce fait, il n’y a aucune relation de subordination avec les différentes religions parce que le Gabon est constitutionnellement un État laïc.
Pour ma part, je pense que le Gabon actuel est l’image des hommes qui voulaient construire la Tour de Babel pour rivaliser et entrer en compétition avec Dieu. Mais Dieu a mis la confusion dans leur langage et le projet n’a pu prospérer. Ce bras de fer honteusement et librement engagé serait-il l’heureuse faute qui parachèvera la libération du Gabon.
Juste une réaction à chaud après avoir écouté le Ministre de l’intérieur du gouvernement gabonais.
Bruno ONDO MINTSA.