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L’Extrémisme Fang dans le Woleu-Ntem : Alain Claude Bilié By Nze n’est pas la Première Victime

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Le Gabon traverse une période de transition délicate, où chaque acte devrait concourir à renforcer l’’unité nationale et la démocratie. Pourtant, la récente interdiction faite à Alain Claude Bilié By Nze (ACBBN) de tenir ses rencontres populaires à Mitzic et Oyem révèle une réalité bien plus sombre : l’’extrémisme Fang continue de gangrener le pays.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle injustice se produit. En 2009, la Place de l’Indépendance d’Oyem avait été refusée à André Mba Obame (AMO). En 2016, Jean Ping avait subi le même sort. Pire encore, l’exposition de la dépouille de Grégory Ngoua Mintsa avait été interdite au POBO, allant jusqu’à refuser le tour de la ville avec son cercueil. Ces exemples illustrent un extrémisme rampant au sein du Woleu-Ntem, qui constitue une menace directe pour la paix et la stabilité du pays.

Il est inacceptable qu’un citoyen libre soit interdit de circuler dans son propre pays par des groupes d’individus manipulés. Pire encore, que des menaces discriminatoires et même de mort soient proférées contre lui sans que les autorités ne prennent des mesures fermes pour mettre fin à ces dérives. L’actuel gouvernement a pourtant promis de rétablir la cohésion nationale, mais tolérer de telles pratiques est une contradiction flagrante à ces engagements.

Pourquoi tant d’acharnement contre ACBBN alors que d’autres figures de l’ancien régime, bien plus impliquées dans la mauvaise gestion du pays, continuent d’évoluer librement sans subir de telles attaques ? Ce jeu dangereux auquel se livrent certaines factions Fang du Woleu-Ntem finira par desservir les nouvelles autorités, car il exacerbe les tensions et divise davantage la nation.

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L’histoire mondiale regorge d’exemples où l’extrémisme et la stigmatisation ont conduit à des situations incontrôlables. Du Rwanda à la Côte d’Ivoire, en passant par la Libye, les pays qui ont laissé ces forces se déchaîner en portent encore les cicatrices. Le Gabon ne doit pas s’engager dans cette voie.

Aujourd’hui, certains groupes annoncent déjà leur préparation pour contrer de futures tentatives de sabotage de la campagne officielle d’ACBBN. Si un incident grave survient, qui en sera tenu responsable ? Les autorités actuelles doivent prendre leurs responsabilités, non seulement en garantissant le droit de tout citoyen à se déplacer librement, mais aussi en réprimant toute forme d’extrémisme susceptible d’attiser la haine et la division.

Si rien n’est fait, la transition politique tant vantée ne sera qu’un vain mot, et le Gabon s’enfoncera dans une spirale dangereuse dont personne ne peut prévoir l’issue. Il est encore temps d’agir, avant qu’il ne soit trop tard.

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