Au Gabon, depuis plus d’un an, l’état du réseau routier est déplorable, engendrant de nombreuses difficultés dans la vie quotidienne des populations de l’arrière-pays.
Les conséquences de cette situation se traduisent par une pénurie de moyens de transport, rendant impossible l’acheminement des produits agricoles vers les centres urbains.
Cette rareté et l’augmentation des prix alimentent une véritable crise. De plus, les accidents mortels sur les routes sont devenus monnaie courante, condamnant certaines personnes à des décès évitables faute de pouvoir se rendre rapidement en ville pour recevoir des soins médicaux adéquats.
Dans la province Nord du Gabon, à Oyem, un événement récent illustre les souffrances endurées par la population.
Un enseignant, affecté dans le village reculé de Ndongloh, a dû entreprendre un périple épuisant de quatre jours pour rejoindre Oyem après avoir été appelé en urgence par sa famille. Son fils se trouvait dans un état critique à l’hôpital canadien d’Oyem.
Ci-dessous l’enseignant.
L’enseignant, dépourvu de moyens de transport adéquats, a dû marcher sur une piste impraticable, affrontant les dangers de la brousse et la rudesse des conditions climatiques.
Cette histoire poignante met en lumière la détresse vécue par de nombreuses familles gabonaises.
Les infrastructures routières défaillantes limitent les opportunités économiques et isolent les communautés, les laissant sans accès aux services essentiels.
Les conséquences sur la santé sont dramatiques, avec des situations où des vies pourraient être sauvées si un transport rapide était possible. La précarité des moyens de déplacement augmente également les risques d’accidents mortels, mettant en danger la vie des Gabonais.
Une ambulance embourbée
Au terme de sept années de mandat doublées du bilan d’Ali Bongo, il est essentiel de prendre conscience des difficultés rencontrées par le peuple gabonais.
Le réseau routier défaillant engendre une cascade de problèmes qui touchent directement la vie quotidienne des populations de l’arrière-pays.
Le manque de moyens de transport pour acheminer les produits agricoles, les accidents mortels sur les routes, et les drames humains comme celui de cet enseignant contraint à une marche épuisante pour rejoindre son enfant agonisant, sont autant d’indicateurs de la nécessité d’une action urgente.
Il est crucial que les autorités gabonaises accordent une attention prioritaire à la modernisation et à la réhabilitation du réseau routier, afin de réduire les souffrances du peuple gabonais et de favoriser son développement socio-économique. Un réseau routier efficace et sécurisé est une condition sine qua non pour assurer l’accès aux soins de santé, promouvoir les échanges commerciaux et améliorer la qualité de vie de l’ensemble de la population.