Le Gabon traverse une période cruciale de son histoire, marquée par une transition qui vise à réparer des décennies de mauvaise gestion. Dans cette situation complexe, chaque geste du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, est scruté à la loupe. Récemment, une vidéo le montrant déposer ses enfants dans une école privée a suscité une vague d’indignation parmi certains Gabonais, remettant en question son engagement à redresser le pays. Il est néanmoins impératif de replacer cet acte dans son juste contexte et d’analyser les efforts concrets déjà engagés pour comprendre que cette polémique détourne l’attention de l’essentiel.
Tout d’abord, il convient de rappeler que l’état catastrophique des infrastructures éducatives du Gabon ne s’est pas construit en un jour. Des décennies de corruption, d’abandon et de mauvaise gestion ont fait des ravages dans le secteur de l’éducation. L’urgence de la situation est telle qu’elle ne peut être résolue du jour au lendemain. Le Président Oligui Nguema, en tant que leader de cette transition, a hérité d’un chantier immense qu’il a déjà commencé à attaquer de front. Faut-il alors le juger uniquement sur un geste parental, plutôt que sur l’ensemble des actions qu’il a entreprises depuis qu’il est en fonction?
Le choix de scolariser ses enfants dans une école privée ne doit pas être vu comme une trahison des valeurs qu’il incarne, mais comme une décision personnelle face à la réalité immédiate. En tant que père, il est naturel qu’il veuille le meilleur pour ses enfants, tout comme chaque parent gabonais aspire à offrir une éducation de qualité à sa progéniture. L’indignation provoquée par cette vidéo est compréhensible, mais elle occulte les mesures concrètes que le Président met en place pour que, dans un avenir proche, tous les jeunes Gabonais puissent avoir accès à des établissements scolaires décents.
Sous la direction du Président Oligui Nguema, des efforts considérables sont déjà déployés pour réhabiliter les écoles en délabrement et reconstruire les infrastructures abandonnées. La restauration des écoles ne se fait pas en quelques semaines, et il est injuste de condamner un chef d’État pour une situation qu’il tente activement de corriger. Ce qui doit être scruté avec attention, ce sont les résultats de ses politiques éducatives en cours, et non une image isolée.
De plus, accuser un président de négligence simplement parce qu’il prend une décision en tant que parent, c’est faire preuve de mauvaise foi. Il ne faut pas oublier que Brice Oligui Nguema est avant tout un homme avec des responsabilités familiales, comme tout citoyen. L’attention devrait être portée sur son programme global pour améliorer l’accès à l’éducation publique, son engagement à redresser le pays et à renforcer l’égalité des chances pour tous les jeunes Gabonais.
En réalité, cette polémique est symptomatique d’une impatience légitime, mais mal dirigée. Le peuple gabonais, éprouvé par des décennies d’injustice, aspire au changement immédiat. Pourtant, toute transformation sérieuse demande du temps, et il serait malavisé de juger la totalité d’un mandat sur un seul geste. Brice Oligui Nguema ne fuit pas ses responsabilités, et il serait injuste de réduire son engagement à une simple vidéo de routine familiale.
Au lieu de se concentrer sur des symboles isolés, il est temps de regarder les faits : le Président de la Transition est à la tête d’un pays dont il s’efforce de panser les plaies. Les Gabonais doivent se souvenir que les changements structurels sont en marche. Le geste personnel d’un homme ne doit pas effacer les promesses tenues par l’action concrète d’un président.
En fin de compte, Oligui Nguema incarne la volonté de bâtir un Gabon nouveau, où chacun pourra scolariser ses enfants dans des établissements publics de qualité. Mais pour cela, il faut lui laisser le temps et le soutien nécessaire pour mener à bien cette tâche colossale.