Depuis quelques jours, une image du Président de la Transition au Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a suscité de vives réactions sur Internet. Cette image montre le Président à genoux, parlant avec un handicapé sans membre inférieur. Cette scène, émouvante pour certains et choquante pour d’autres, a ouvert un débat intense sur la posture et les actes d’un chef d’État, surtout lorsqu’il est militaire.
Pour certains observateurs, jamais un chef d’État, encore moins un militaire, n’avait posé un tel acte auparavant. Selon eux, un président doit incarner l’autorité suprême et la puissance, et ne devrait pas se rabaisser de cette manière, peu importe la situation. Ils estiment que le Président Brice Oligui Nguema a trahi son statut de chef de l’État et celui de chef militaire. À leurs yeux, ce geste n’est qu’un acte de populisme destiné à séduire et endormir le peuple.
À l’opposé, d’autres observateurs voient dans ce geste une preuve de proximité avec le peuple et de respect des traditions. Selon eux, le Président Oligui Nguema, au-delà de son rôle de chef d’État, est un homme ancré dans les codes traditionnels qui prônent le respect et la compassion envers les personnes âgées, les plus faibles et les handicapés. Ces valeurs, profondément enracinées dans la culture gabonaise, soulignent l’importance de l’humilité et de l’humanité.
Il est également observé que lors de ses différentes tournées, le Président gabonais marque souvent un arrêt lorsqu’il se trouve au milieu de la foule, notamment lorsqu’il aperçoit un bébé dans les bras d’une femme, un vieillard ou un handicapé. Il prend le temps de les écouter, les regarder, voire de les prendre dans ses bras. Ses proches collaborateurs confirment qu’Oligui Nguema est un homme sensible aux souffrances des autres, très proche des plus faibles, et toujours prêt à aider. Ces comportements reflètent sa nature humaine et bienveillante, qui ne disparaît pas malgré son statut de chef d’État.
Il n’est pas le seul chef d’État à avoir démontré une telle humanité. Des exemples internationaux existent, où des leaders ont montré leur humilité et leur proximité avec le peuple. Nelson Mandela, par exemple, était connu pour sa grande humilité et son respect des individus, indépendamment de leur statut social. Plus récemment, le Pape François, bien que non chef d’État au sens politique, a souvent montré des gestes d’humilité, se mettant au niveau des personnes marginalisées pour les écouter et les réconforter.
Le geste du Général Oligui Nguema continue de diviser les opinions. Pour certains, il incarne une perte de dignité et un acte populiste. Pour d’autres, il représente l’humanité et la compassion nécessaires à un leader véritablement proche de son peuple. Ce débat reflète une tension plus large entre la perception traditionnelle de l’autorité et une vision plus moderne et humaniste du leadership.
La question reste ouverte : ce geste est-il une véritable expression d’humanité ou un simple stratagème populiste ? Ce qui est certain, c’est qu’il ne laisse personne indifférent et continue de faire parler de lui, soulevant des questions fondamentales sur le rôle et la posture d’un chef d’État dans le monde contemporain.