Depuis le 30 août 2023, date historique du renversement d’Ali Bongo Ondimba, un souffle nouveau traverse le Gabon. Ce coup de force, baptisé «coup de Libération», a réveillé dans le cœur des Gabonais une conscience patriotique longtemps endormie. Désormais entrés dans l’ère de la 5ᵉ République, les citoyens réclament non pas des réformes cosmétiques, mais un changement radical. Au centre des préoccupations : la récupération totale du pays par ses fils légitimes. Et parmi les revendications les plus brûlantes, une question taboue refait surface avec force : le Gabon peut-il vivre sans les sans-papiers ?
Ce n’est plus un murmure, mais un cri de ras-le-bol. Depuis des décennies, et plus intensément sous le règne d’Omar Bongo puis d’Ali Bongo, le Gabon a été livré à une immigration massive incontrôlée. La tolérance démographique a explosé : des statistiques officieuses mais sérieuses indiquent aujourd’hui que le nombre d’étrangers présents sur le territoire dépasserait celui des Gabonais eux-mêmes. Une anomalie grave, doublée d’un laxisme institutionnalisé.
Ali Bongo, dans sa politique d’ouverture débridée, avait littéralement confié les clés du pays à une poignée d’étrangers bien introduits. Ces derniers, rompus à l’art du faux et usage de faux, se sont accaparés marchés publics, terrains, documents d’état civil… tout cela avec la complicité d’administrations corrompues et grassement arrosées. La spoliation du patrimoine foncier national est devenue une stratégie : acheter ou voler à vil prix, avec la bénédiction d’agents de l’État devenus mercenaires du ventre.
Les marchés publics ? Ils se transmettent entre mains étrangères comme des biens de famille, alors que les nationaux, eux, croupissent dans l’exclusion économique. Les Gabonais, dans leur propre pays, doivent mendier ce qui leur revient de droit. Pire encore, on leur demande de faire la queue derrière ceux qui n’ont ni papiers, ni attache, ni respect pour la terre qui les nourrit.
Mais cette 5ᵉ République ne saurait perpétuer les dérives de la monarchie déchue. Les Gabonais n’acceptent plus d’être les spectateurs muets de leur propre effacement. Ils veulent réaffirmer leur souveraineté et cela passe par un assainissement drastique du tissu démographique, administratif et économique. Il est temps de poser les vraies questions :
Pourquoi le Gabon devrait-il continuer à supporter une immigration anarchique ?
Que gagne réellement le pays à fermer les yeux sur le trafic de papiers, la fraude foncière et la corruption massive importée ?
Ne serait-il pas temps d’expulser les illégaux, de revoir les titres de séjour, de récupérer les terres volées aux autochtones ?
Ce n’est pas un appel à la haine. C’est un appel à la justice.
Ce n’est pas une guerre contre l’étranger. C’est une défense légitime de la souveraineté nationale.
La 5ᵉ République doit trancher. Soit elle reste dans la continuité complice des Bongo, soit elle opère un vrai virage, courageux, patriotique et salutaire. Les Gabonais ne demandent pas l’impossible : ils veulent simplement récupérer leur pays. Un pays ne peut pas être souverain quand il est numériquement minoritaire chez lui.
Alors osons cette question à haute voix, sans trembler, sans baisser les yeux : Le Gabon peut-il vivre sans les sans-papiers ?
Oui. Il le peut. Et il le doit.
