Depuis décembre 2023, plusieurs pétroliers liés à la « flotte fantôme » russe, un groupe de navires qui contourne les sanctions occidentales sur le pétrole ont été enregistrés sous pavillon gabonais. Selon RFI, une quarantaine de ces navires battant pavillon du Gabon auraient récemment accosté dans des ports russes. Ces faits ont suscité des critiques, suggérant que le Gabon pourrait indirectement faciliter les opérations russes.
Pour répondre aux accusations, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, le ministre gabonais des Transports, a clarifié plusieurs points. Selon lui, « ces bateaux ne sont pas sous sanction quand ils prennent le pavillon gabonais. Ce n’est que s’ils violent des règles internationales qu’ils deviennent interdits. » Il précise que le Gabon suit la liste de l’Office of Foreign Asset Control (OFAC), un organisme américain surveillant les activités internationales.
Le ministre explique aussi que le pavillon gabonais est géré par un sous-traitant, Intershipping, basé à Dubaï. Ce dernier a l’autorisation d’enregistrer des navires, mais sous la surveillance du Gabon, qui reçoit régulièrement les listes des navires enregistrés. En cas de violation des règles, les autorités gabonaises peuvent retirer le pavillon dans un délai de 45 à 90 jours.
Le Gabon nie toute aide intentionnelle à la Russie et examine actuellement des options pour mieux contrôler la gestion de ses pavillons maritimes, envisageant même de révoquer la licence d’Intershipping.