L’ancien Premier Ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze a longtemps été une figure emblématique et inflexible du régime d’Ali Bongo Ondimba. Alors que la population gabonaise criait son désespoir face à l’incapacité flagrante d’Ali Bongo à gouverner, Bilie-By-Nze restait inébranlable dans sa défense aveugle de ce dernier. Son soutien indéfectible a culminé avec l’encouragement audacieux de la candidature de Bongo à une présidentielle largement contestée et frauduleuse, aboutissant à une destitution par coup d’État militaire, seule issue pour mettre fin à un régime corrompu et dysfonctionnel.
Sous le mandat autoritaire de Bilie-By-Nze en tant que Premier Ministre, le Gabon a été plongé dans les ténèbres de la corruption omniprésente, des crimes rituels barbares et de l’injustice flagrante. Les infrastructures vitales du pays, y compris les écoles, les hôpitaux et les routes, ont subi une dégradation sévère. L’économie nationale, autrefois prospère, a été réduite à un état de désolation et de désespoir.
Malgré ce sombre passé, Bilie-By-Nze ose aujourd’hui critiquer les conclusions du Dialogue National Inclusif (DNI), un forum crucial visant à redéfinir l’avenir du Gabon. Il a eu l’audace de qualifier les recommandations du DNI d’inefficaces et vindicatives, prétendant qu’elles promeuvent l’exclusion et la chasse aux sorcières. Ces critiques révèlent une hypocrisie scandaleuse de la part de Bilie-By-Nze, un homme dont le règne a été marqué par une exclusion systématique et une répression brutale.
Pour la majorité des Gabonais, Bilie-By-Nze ne devrait pas se permettre de commenter la politique actuelle. Au contraire, il devrait répondre de ses actes et de son rôle crucial dans le maintien d’un régime oppresseur et défaillant. Ses critiques du DNI sont non seulement infondées mais également insultantes pour ceux qui travaillent ardemment à la réconciliation et à la reconstruction d’un Gabon blessé.
Bilie-By-Nze manque cruellement de légitimité morale et politique pour juger des efforts entrepris pour sauver le pays du gouffre dans lequel son administration l’a plongé. Les Gabonais se souviennent de son inaction face à la misère croissante et à la décadence économique. Ils n’oublieront jamais sa complicité dans les crimes et les injustices qui ont terni l’âme de la nation.
En fin de compte, Bilie-By-Nze doit comprendre que le temps de la justice et de la reddition des comptes est venu. Ses tentatives désespérées de se repositionner comme une voix critique dans la politique gabonaise contemporaine sont vouées à l’échec. Les Gabonais exigent des réponses et des réparations, et ils ne se satisferont pas de simples paroles de quelqu’un qui a activement contribué à leurs souffrances.