L’Association MOUETSE : un élan pour l’autonomisation des femmes au Gabon

L’autonomisation des femmes est une cause fondamentale pour l’association MOUETSE. En réunissant hommes et femmes autour de cette noble cause, l’association s’efforce de redonner leur dignité aux êtres humains. L’indépendance financière, notamment par le biais de l’entrepreneuriat, est perçue comme une voie cruciale pour redonner de la dignité aux femmes. En devenant économiquement autonomes, les femmes peuvent mieux se protéger contre les violences qu’elles subissent au sein de certains ménages.

Mariette Raïssa Kombila, présidente de l’association MOUETSE

Pour atteindre ces objectifs, MOUETSE s’engage dans la promotion des activités génératrices de revenus. Par exemple, des femmes de Tchibanga, réunies en coopérative, ont reçu des machines pour la transformation de produits agricoles comme le manioc et la canne à sucre. Selon Mariette Raïssa Kombila, « l’objectif est d’amener les femmes à se regrouper en coopérative, à tisser des liens de développement pour une économie solidaire et sociale active. »

Ci-dessous , les machines pour la transformation de produits agricoles offertes aux femmes de Tchibanga

L’association ne se contente pas de sensibiliser les populations. Elle pose également des actions concrètes pour soutenir les femmes de Tchibanga. Ainsi, du 30 novembre au 3 décembre 2023, MOUETSE a organisé une formation sur les techniques de pratiques de l’aquaculture hors-sol. Cette formation, soutenue par l’UNESCO et la Fondation Salvador Soler, avec l’appui technique du Ministère de la Pêche et de la Direction Générale de l’Économie sociale et solidaire, a permis aux femmes et aux jeunes de Tchibanga d’acquérir des compétences précieuses. Ils ont appris à choisir des sites, aménager des équipements et monter un bac hors-sol pour l’élevage de poissons.

Ci-dessous , La formation sur les techniques de pratiques de l’aquaculture hors-sol aux femmes et aux jeunes de Tchibanga

La phase pilote d’élevage de silures, orchestrée par l’association MOUETSE, a connu un succès éclatant sous la direction éclairée de Sonia MANOMBA, déléguée spéciale adjointe de la ville de Tchibanga. Ce projet a prospéré grâce à l’assiduité, à la détermination et à la volonté inébranlable de Richard MFOUMBI, Sabine Marcelle MATCHIENDY et Serge, tous membres dévoués de l’association MOUETSE.

Les silures, également appelés clarias, ont atteint un poids remarquable de 1,4 à 1,6 kg en l’espace de six mois, partant d’un poids initial de seulement 10 grammes. Cette réussite a été célébrée à la station piscicole de MOUGOUTSI, en présence de plusieurs autorités locales, dont le Délégué Spécial de la commune de Tchibanga, le Lieutenant-Colonel Aloïse Robert MAVIOGA.

Ci-dessous , Madame Sabine Matchiendy en robe bleue et les autorités de la localité

Selon Gaétan Moukoumbi Ngonza, Directeur Provincial de la Pêche, ce succès résulte de la collaboration entre le Ministère de la Pêche, dirigé par Jonathan IGNOUMBA, et l’association MOUETSE. Ce projet a également bénéficié du soutien de l’UNESCO et de la Fondation Salvador Soler. La performance du projet pilote a été saluée par tous les participants présents lors de la récolte.

Cet événement a également servi à sensibiliser les habitants de Tchibanga aux avantages de la pisciculture. Il a été démontré que le marché local peut être efficacement approvisionné par le poisson d’élevage, en complément de la pêche traditionnelle. Les infrastructures étant désormais en place et accessibles à la population, le gouvernement, sous la direction de Jonathan IGNOUMBA, continue de soutenir le développement de ce secteur prometteur.

Ci-dessous , la phase de récolte et de vente du poisson produit

Fort de ce succès, l’association MOUETSE prévoit d’intensifier ses activités d’élevage de silures. La station piscicole de Mougoutsi, reconnue pour l’élevage du Tilapia Nilotica, a également récolté et vendu une quantité significative de cette espèce. L’association espère étendre ces avantages aux femmes et aux jeunes d’autres provinces du Gabon.

La Direction Provinciale de la Pêche attend désormais des initiatives locales pour offrir l’assistance et l’accompagnement technique nécessaires. L’avenir de la pisciculture à Tchibanga s’annonce prometteur, avec un potentiel de développement économique et alimentaire considérable pour la région.

Ainsi, grâce à l’association MOUETSE, les femmes gabonaises voient s’ouvrir devant elles de nouvelles perspectives d’autonomisation et de dignité, à travers l’engagement dans des activités économiques innovantes et solidaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *