Le jeune tiktokeur blagueur est au « trou »: quand une connerie virtuelle déclenche la machine à répression

Dans un communiqué publié ce jour sur sa page Facebook, la Préfecture de Police de Libreville a annoncé l’arrestation du jeune TikTokeur. Le communiqué indique : « Les forces de police nationales annoncent l’arrestation de l’individu figurant sur la photo ci-dessous, qui faisait l’objet d’un avis de recherche pour incitation à la culture, à la consommation, et à la vente de chanvre indien. La Préfecture de Police de Libreville remercie toutes les personnes ayant contribué à l’arrestation de cet individu. » Cette annonce, bien que conforme à la loi, a suscité des réactions contrastées au sein de l’opinion publique.

La célérité avec laquelle la police a répondu à cette infraction mineure contraste fortement avec l’inaction face à d’autres dérives sur les réseaux sociaux. Des vidéos de striptease de jeunes filles nues diffusées à longueur de journée, des scènes violentes montrant des corps sans vie, et bien d’autres contenus dégradants circulent librement sans que leurs auteurs soient inquiétés. Ces comportements, qui violent la dignité humaine et exacerbent la douleur des familles touchées, ne sont pourtant pas sanctionnés.

En se focalisant sur des infractions mineures tout en négligeant des actes bien plus graves, les autorités envoient un message ambigu à la population gabonaise. Cette injustice et ce favoritisme compromettent l’intégrité de la justice et soulèvent des doutes quant à la volonté réelle des forces de l’ordre de restaurer l’honneur des citoyens. Si la police pouvait être aussi réactive pour appréhender les criminels qui sèment la terreur dans les rues de nos villes, la vie des Gabonais s’en trouverait grandement améliorée.

L’arrestation du jeune TikTokeur met en lumière une réalité troublante : une justice à deux vitesses où la rigueur et l’impartialité cèdent la place à l’injustice et au favoritisme. Il est crucial de rappeler aux autorités leur devoir de protéger équitablement tous les citoyens, sans distinction, et de faire respecter la loi avec la même vigueur, quel que soit le crime. Faute de quoi, la confiance du public dans les institutions continuera de s’éroder, et l’espoir d’un Gabon juste et intègre demeurera un rêve lointain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *