La détention ou non de Landry Washington: l’affaire qui va dévoiler le vrai visage de la justice en transition.

Foumboula commence par clarifier la différence entre un « mandat d’arrêt » et un « mandat de dépôt ». Cette distinction est cruciale : alors qu’un mandat d’arrêt permet de conduire une personne devant un juge, seul un mandat de dépôt peut envoyer quelqu’un en prison. Il souligne que cette clarté procédurale doit être maintenue pour garantir que la justice ne soit pas seulement rendue, mais qu’elle soit également perçue comme telle. L’utilisation arbitraire des mandats d’arrêt pour détenir des individus sans un processus judiciaire dû sape les institutions mêmes que le gouvernement de transition cherche à restaurer.

Pour le député , les événements du 30 août 2023, date marquant le début de la transition du Gabon, représentent un moment décisif. Il soutient que cette date doit servir de référence pour toutes les actions futures. C’est ce jour-là que le CTRI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions) a commencé son travail pour guérir les divisions qui avaient déchiré la nation. Avant cela, le Gabon était un pays divisé entre ceux qui s’opposaient farouchement au régime précédent, franchissant parfois des lignes dans leurs critiques, et ceux qui gouvernaient en restant sourds aux cris de leurs concitoyens.

Foumboula insiste sur le fait que, bien que les actions et les déclarations faites avant le 4 septembre 2023, date de la prestation de serment du Président de la Transition puissent être vues sous un angle différent, tout ce qui se produit après doit faire l’objet d’un examen juridique rigoureux. Il ne s’agit pas seulement d’une formalité légale, mais d’un principe fondamental pour le nouveau Gabon. Toute déviation de cette norme, en particulier par ceux qui occupent des positions de pouvoir, doit être traitée rapidement et de manière transparente.

La réflexion de Geoffroy Foumboula prend une pertinence particulière à la lumière des événements récents concernant l’arrestation et la détention de Landry Amiang Washington. Il remet en question la légalité de la détention d’Amiang, prétendument effectuée sur la base d’un mandat d’arrêt sans le mandat de dépôt nécessaire. Cette situation, si elle est confirmée, représenterait une violation grave des procédures légales et pourrait compromettre la crédibilité du gouvernement de transition dans sa mission de rétablir l’État de droit.

L’appel de Geoffroy Foumboula à une enquête sur cette affaire est un rappel que le processus de reconstruction du Gabon doit être ancré dans la justice. Il avertit que ceux qui sont responsables de toute violation des procédures légales doivent être tenus responsables, quel que soit leur poste. C’est essentiel si la transition veut atteindre son objectif de restaurer la confiance du public dans les institutions gabonaises.

Geoffroy Foumboula aborde également le rôle de la presse en cette période délicate. Il exhorte les médias à se concentrer sur l’information du public de manière précise et responsable, en particulier lorsqu’il s’agit de questions juridiques. La presse a le devoir d’expliquer comment fonctionne le processus juridique, plutôt que d’enflammer l’opinion publique avec des informations incomplètes ou trompeuses.

La réflexion de Geoffroy Foumboula Libeka Makosso est un puissant rappel de l’importance de maintenir des normes légales et éthiques pendant la transition du Gabon. En s’en tenant fermement aux principes établis le 30 août 2023, et en veillant à ce que toutes les actions postérieures au 4 septembre 2023 soient en stricte conformité avec la loi, le Gabon peut construire un avenir fondé sur la justice, la responsabilité, et le respect pour tous ses citoyens. Alors que le pays avance, il est essentiel que les erreurs du passé ne soient pas répétées et que l’État de droit reste la pierre angulaire du nouveau Gabon.

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