Justice sélective ? le cas du tiktokeur blagueur et le silence face aux injures et provocations de ‘’Chocolat des Filles »

La récente affaire impliquant un jeune Tiktokeur gabonais, dont une vidéo humoristique sur la promotion de la vente de chanvre indien a déclenché un mandat de recherche, soulève des questions profondes sur la cohérence et l’équité de la justice en ligne au Gabon. Tandis que certaines infractions graves semblent passer inaperçues, d’autres, souvent moins graves, font l’objet d’une répression immédiate. Ce double standard interpelle l’opinion publique et met en lumière une application sélective de la loi.

Le jeune influenceur, après la diffusion de sa vidéo, a rapidement pris conscience de l’ampleur de la situation et a publié des excuses, expliquant que sa vidéo n’était qu’une blague. Pourtant, cette affaire a pris des proportions inattendues, au point de diviser la population. D’un côté, certains considèrent que l’acte est répréhensible, soulignant que les réseaux sociaux ne doivent pas devenir un exutoire pour des communications irresponsables. De l’autre, des citoyens s’étonnent de la rapidité avec laquelle la police a émis un mandat de recherche, sans même avoir pris le temps de vérifier les fondements de cette déclaration.

Ce zèle contraste fortement avec l’inaction dont font preuve les autorités face à des comportements tout aussi répréhensibles, sinon plus. Prenons l’exemple de jeunes filles, parfaitement identifiables, qui s’exhibent en tenues légères, réalisant des stripteases sur les réseaux sociaux. Ces actes, qui contribuent à la dépravation des mœurs, ne semblent pas inquiéter outre mesure les forces de l’ordre. Encore plus choquant est le cas d’un certain « Chocolat des Filles », qui se spécialise dans l’insulte et la stigmatisation de la communauté chrétienne, en ciblant nommément certains de ses leaders, sans jamais être inquiété.

Les exemples de laisser-aller ne manquent pas. Des chasseurs de buzz qui n’hésitent pas à filmer et diffuser des scènes violentes, comme des corps sans vie victimes d’accidents ou d’homicides, sont un autre exemple de dérives sur les réseaux sociaux. Ces contenus, qui manquent gravement de respect à la dignité humaine, augmentent la souffrance des familles endeuillées. Pourtant, les auteurs de ces vidéos semblent bénéficier d’une impunité totale.

Pourquoi une telle sévérité à l’égard du jeune Tiktokeur alors que d’autres comportements tout aussi répréhensibles, voire plus graves, sont ignorés par les autorités ? Ce manque d’équité dans l’application de la justice sur les réseaux sociaux suscite des interrogations légitimes. Si l’on veut réellement protéger nos valeurs et garantir un usage responsable des réseaux sociaux, il est impératif que la justice fasse preuve de cohérence et d’équité. En négligeant ces autres dérives, les autorités envoient un message ambigu, où l’injustice et le favoritisme prennent le pas sur la rigueur et l’intégrité.

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