Jour anniversaire du décès d’ABOMAH, la femme noire la plus grande des années 1900

Surnommée la « géante de l’Afrique » ou l' »Amazone géante », Abomah a parcouru le globe, faisant sensation partout où elle passait, des États-Unis à l’Europe en passant par l’Amérique du Sud et l’Australie. Mais derrière le spectacle, se cachait une réalité plus sombre, marquée par les préjugés racistes de l’époque.

Le journal de Roubaix, dans une édition du 3 mai 1911, dévoile les coulisses de la vie quotidienne d’Abomah, mettant en lumière un appétit hors du commun. Les détails abondent sur les quantités gargantuesques de nourriture qu’elle ingurgitait chaque jour, alimentant ainsi les fantasmes d’une bête de foire aux appétits insatiables.

Cependant, ces récits ne faisaient que renforcer les stéréotypes racistes de l’époque, présentant Abomah comme une curiosité exotique à la fois fascinante et effrayante. Les Européens, en particulier, ont alimenté des récits sensationnels sur son passé, prétendant qu’elle était une guerrière redoutable, capable d’exploits physiques extraordinaires.

Images d’archive d’ABOMAH

Pourtant, derrière ces légendes se cachait une femme réelle, confrontée à la discrimination et à l’exploitation. Pour plaire aux fantasmes racistes des spectateurs blancs, elle devait être présentée comme une créature monstrueuse, alimentant ainsi des rumeurs insensées sur sa supposée cannibalisme ou ses capacités physiques surhumaines.

Malgré tout, Abomah était bien plus qu’une simple curiosité de foire. Son désir de trouver l’amour et le respect, bien que tourné en ridicule par les médias de l’époque, révèle une quête universelle de connexion humaine au-delà des préjugés et des apparences.

En rendant hommage à Abomah, le magazine Super star s’engage à combattre les préjugés et les stéréotypes qui ont marqué son époque et qui persistent encore aujourd’hui. Son histoire complexe et souvent méconnue nous rappelle l’importance de lutter pour l’égalité et le respect de la dignité de tous, quelle que soit leur apparence ou leur origine.

Abomah mérite d’être rappelée non seulement comme une curiosité de foire, mais aussi comme une femme réelle, confrontée à l’adversité et à l’exploitation. C’est à nous les africains de raconter son histoire avec compassion et compréhension, afin de tirer des leçons du passé et de construire un avenir plus juste pour tous.

Source : Isaac Amadu

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