Dans un contexte de transition politique visant à restaurer les institutions gabonaises en vue d’élections démocratiques, l’acquisition précipitée par la DGDI d’une plateforme de renseignement de pointe auprès d’Euler Data Solutions soulève des questions légitimes quant à la pertinence et à la transparence de cette démarche.
Alors que le Gabon cherche à consolider sa démocratie, l’empressement à investir dans des technologies de renseignement sophistiquées soulève des interrogations sur les priorités du gouvernement transitoire. Au cœur de cette préoccupation se trouve la nécessité de restaurer la confiance publique et de permettre au prochain gouvernement démocratiquement élu de prendre des décisions éclairées sur de telles acquisitions.
L’urgence de cette acquisition, en dépit du contexte de transition, soulève des doutes quant à la transparence du processus. Les citoyens ont le droit de savoir pourquoi cet outil coûteux est considéré comme essentiel dans cette phase cruciale de l’histoire gabonaise. L’opacité entourant les motifs de cette acquisition suscite des inquiétudes quant à d’éventuelles motivations politiques ou économiques cachées derrière le voile de la sécurité nationale.
La technologie de renseignement, comprenant l’intelligence artificielle et la reconnaissance faciale, nécessite une utilisation responsable, en accord avec les principes fondamentaux des droits de l’homme et de la vie privée. La hâte dans la conclusion de ce contrat soulève des préoccupations quant à la garantie de ces principes, d’autant plus cruciaux dans une période de transition politique délicate.
La question persiste : pourquoi cet empressement à acquérir une technologie de renseignement coûteuse en pleine transition politique ? L’accent devrait être mis sur la priorité de restaurer la démocratie et de permettre aux futurs dirigeants de décider en toute connaissance de cause de l’opportunité et de la légitimité d’une telle acquisition dans le contexte gabonais en mutation.