Histoire de Mitzic.

En 1905, un poste militaire s’installe alors près du village d’Oveng-Mendoung,qui deviendra (La lara) cet ancien village habité par la tribu dite Bekouè,dirigée par un brave chef :MVONG EYEGUE .il n’était pas aisé de faire le trajet de Nzork à Oveng Medoung,par suite du manque de route commode.toutes les tribus des environs de Nzork faisaient d’assez nombreux voyages vers Ndjolé,afin de s’acheter des articles d’usage :sel,outillage ,habillement,et l’on y vendait aussi de l’ivoire ,du caoutchouc et même des esclaves.

La S.O.H. s’établie au moyen d’échange d’ivoire et diverse marchandise détachera un de ses agents pour s’installer à l’intérieur d’où venaient les clients. Ce fut M.Moré qui vint le premier s’installer au village de Nkar, habité par les Ossossè, que dirigeait le nommé Melo-Mebiame.

M. Moré, premier Blanc de Mitzic, s’installe définitivement à Nzork, précisément là où est la mission protestante actuelle.

A Lagha, que le blanc a transformé en La lara, ce qui ne signifie rien en notre langue, un poste un poste militaire très important y avait été fondé, par le lieutenant Ambert chef de bataillon des tirailleurs sénégalais.

Ce camp fut entouré une épaisse barrière dont l’entrée fut formellement interdite à tous les civils environnants.

M. Ambert quittera La Lara pour fonder le poste de Mitzic, dont il sera le tout premier Administrateur en 1910, comme l’on verra plus loin.

Pour des raisons d’ordre militaire, il fut décidé d’abandonner le poste de La lara pour fonder celui de Mitzic.

Le nom du Poste de Nzork change en celui de MITZIC . Le capitaine Wobert, chef du département du Woleu-Ntem, arriva d’Oyem pour une tournée administrative à Nzork.

Il fit aussitôt convoquer les notables Essibis de Nzork.ceux-ci arrivèrent sans se faire prier. Le nouvel officier venu d’Oyem demanda aux Essibis réunis sous la véranda du lieutenant Ambert, les noms de leurs anciens villages.

A cette question, Mba-Ondo , le chef des Essibis parut un peu surpris .(avant de vous répondre ,lui répliqua notre chef de village ,je voudrais d’abord entendre la signification et le but de votre question) (notre intention, dit le capitaine, est d’adopter un nom qui conviendrait mieux à ce poste de Nzork car poursuit le capitaine, il se peut qu’il ait parmi vos anciens villages abandonnés, un nom dont la prononciation soit plus facile que les autres ).

Après un instant de réflexion, le chef de Essibis reprit en ces termes : (voici donc les noms des villages que nos parents ont habités avant que nous soyons installés dans ce nouveau village : ü Nkolandome, en district d’Oyem, d’où nous venions ;ü Medzime, près de du fleuve Woleu, vers l’amont ; ü Mindzic, près de l’ancien camp militaire d’Ellelem ; dans le district d’Oyem,d’où le canton Ellelem ;ü Enfin Nzork ou Zok que nous habitons actuellement.

Le capitaine écrivait ces noms au fur et à mesure que le bon Mba-Ondo les prononçait distinctement. Le capitaine Wobert, assistait du lieutenant Ambert, des sergents et des caporaux européens ainsi réunis, adopta pour le poste le nom de (MITZIC) avec cette orthographe. Ce nom de Mindzic signifie en langue fang : (Lianes) sans nul doute il y avait quantité de lianes en cet endroit au moment où l’on construisait le village qui porte ce nom.

Ce ne sont pas les fangs qui transformèrent le nom de Laghat en celui de La lara, ni celui de Zok en Nzork, ni celui de Doumandui en celui de Doumanzou, car les premiers administrateurs ont fait bien des erreurs en écrivant les noms de nos villages et même des noms de personnes : ils confondaient peut être notre prononciation jadis.

Quelques noms des successeurs du fondateur de Mitzic

◦FONCET (1911)

◦GARONIA (1912)

◦MAYOR(1913)

◦AYEZE (1914-1915)

◦DAGET(1916-1917)

◦BASSON OMER (1934-1937)

◦SADOUL(1939)

◦BAYLON Etienne (5-4-40 31-10-1940)

◦MORIN jean (1942-1943)

◦Le TOUZE Roger (18-8-1954 26-3-1956) l’administrateur le touzé a bien compris l’esprit du regroupement des villages que prévoit la politique de nos élus au Gabon. Il encouragea autant qu’il le pouvait le regroupement des villages devenus :

Ø Essongville , canton Doum ouest ;

Ø Ekoukville, canton Doum

Ø Ebianeville, canton d’Okala (Nord)

Ø Mbelalèneville canton Doumandzou(ouest)

Ø Sakéville, canton de La lara (Sud)

Ø Dameville, canton Doum (Ouest), par M.Dudon Coussira.

Il faut préciser qu’en 1946, des raisons administrative amenèrent la suppression de deux cantons : d’Essone, et celui de Makokou.les habitants du canton d’Essone effectuèrent leur rattachement les uns à Doumandzou,les autres à Doum. La même année Mendame-Ndong, chef de canton d’Essone fut révoqué de ses fonctions, il dut être remplacé par Ndong-Othogho de Doum.

Source anonyme

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