La tension est à son comble au ministère de la Culture, où Magalie Palmira Wora, directrice générale des Industries Culturelles, a décidé de porter plainte contre deux conseillers, Aimé Délia Bilouni Ndjally et Juste Parfait Moubamba (Bung Pinze), suite à des déclarations jugées diffamatoires. La situation a pris une tournure publique après un post controversé sur Facebook remettant en cause l’organisation du concert de la restauration du 31 décembre, orchestré par le ministre lui-même.
L’affaire a pris un nouveau tournant lorsque le Directeur Général a accusé les conseillers en charge de la Culture, Aimé Délia Bilouni Ndjally et Juste Parfait Moubamba (Bung Pinze), d’avoir tenu des propos diffamatoires à son encontre lors d’une émission diffusée sur la chaîne de télévision Gabon Première. Selon elle, ces déclarations pourraient avoir un impact négatif sur sa réputation et sa carrière professionnelle.
Cette situation met en évidence les fractures au sein du Ministère de la Culture, suscitant d’importantes interrogations quant au respect des principes déontologiques administratifs. En effet, la Directrice Générale (DG) a omis de se référer, comme le stipulent les règles, à sa hiérarchie (le Secrétaire Général et le ministre) avant de porter plainte contre ses collègues.
De surcroît, elle utilise son titre fonctionnel dans la correspondance adressée au procureur de la République : « A proféré des propos diffamatoires à mon encontre et à l’égard de la direction générale dont j’ai la charge. » Une copie de cette correspondance qu’elle a publiée ensuite sur sa page Facebook.
Les réactions au sein du ministère ne se sont pas fait attendre, mettant en relief les défis auxquels sont confrontés les responsables culturels dans un contexte politique souvent agité. Avec des cadres nommés par le chef de l’État, certains estiment que ce dernier est le seul auquel ils sont redevables. Parfois, le ministre n’est qu’une figure symbolique.
La correspondance adressée au procureur
ci-dessous : les 3 protagonistes,a gauche la DG Magalie , à droite le conseiller Bung Pinze. En bas la conseillère Délia Bilouni .
La plainte déposée par le Directeur Général souligne les tensions existantes et le manque de cohésion entre les différents acteurs du secteur culturel. Cette affaire, au-delà des querelles personnelles, devient un symbole des défis auxquels les responsables culturels sont confrontés dans l’exercice de leurs fonctions.
L’issue de cette affaire ne pèse pas seulement sur les épaules du Directeur Général, mais également sur la réputation et la carrière de chacun des protagonistes. Elle met en relief l’importance cruciale du respect de la déontologie administrative, en particulier lorsque l’on occupe des postes de responsabilités au sein du gouvernement. Cette situation souligne également la nécessité d’un dialogue constructif et d’une collaboration harmonieuse entre les acteurs culturels et politiques pour assurer le bon fonctionnement du secteur.