Gabon/ Une militante du PDG emprisonnée puis relâchée : quand la voix du peuple est bâillonnée.  Le récit :

Sada, mère de plusieurs enfants, dont le dernier n’a que deux ans, vit dans le quartier Akebe ville, où l’eau est rare, l’emploi des jeunes inexistant, et les routes dans un état lamentable. Malgré ces difficultés, elle est restée un fervent soutien du chef de l’État. Militant depuis plus de 20 ans au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Sada a activement participé à l’élection de la liste conduite par OSSOUKA Rose Christiane RAPONDA, qui est devenue successivement Ministre d’État de la Défense, Premier Ministre, et aujourd’hui Vice-présidente de la République. Mais Sada est frustrée de voir ceux qu’elle a portés au sommet ne pas lui rendre la pareille, tout comme d’autres jeunes qui croupissent dans la pauvreté. C’est ainsi qu’elle s’est transformée en activiste virulente, dénonçant sans relâche les dérives du pouvoir après les élections. Mais lorsqu’une vidéo devenue virale la montre s’en prendre à Jocelyne MACKITA BICHAPI, premier Maire adjoint du 3ème arrondissement, et à la Vice-présidente de la République, OSSOUKA ROSE Christiane RAPONDA, les agents du B2 ont décidé de l’interpeller.

Humiliée la jeune femme sera arrêtée et détenue durant 5 jours sans procès et sans possibilité de se défendre, dans une totale violation de ses droits avant qu’elle ne soit relâchée ce jour 6 avril 2023. Cependant, le B2 n’est pas un tribunal, ni une prison, encore moins un camp de redressement ou de concentration pour qu’il décide de garder des individus dans ses ‘’trous’’au-delà du temps prescrit par la loi.
Cette situation a choqué et scandalisé de nombreux militants du parti, qui dénoncent le non-respect des principes de dialogue, de tolérance et de paix qui sont pourtant le socle de leur engagement politique.

 ‘’Le pouvoir en place semble avoir oublié les promesses faites au peuple, et se montre de plus en plus arrogant et autoritaire. Les populations en ont assez, et n’éliront plus jamais ces femmes suffisantes et autoritaires. La politique sociale du chef de l’État est détruite par ses relais qui sont sans base électorale, inaptes à commander et diriger’’ a lâché un militant fervent défenseur du PDG que nous avons rencontré en allant nous entretenir avec les amis de la victime.


En bâillonnant la voix du peuple, le pouvoir en place est en train de scier la branche sur laquelle il est assis à quelques mois des élections générales que ce parti politique tient à gagner ‘’cash’’.

Il est grand temps pour le parti politique d’Ali Bongo Ondimba de se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard.

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